Asthme professionnel à la farine et test de provocation bronchique spécifique.


Extrait de : Advances in the prevention of occupational respiratory diseases. Proceedings of the 9th International Conference on occupational respiratory diseases. Kyoto (Japon), 13-16 octobre 1997.


Acte congres | Numéro 1153

CHOUDAT D. | VILLETTE C. | FABRIES J.F. | DESSANGES J.F. | ET COLL.

Edition : Elsevier Science (PO Box 211, 1000 AE Amsterdam, Pays-Bas), 1998, 1236 p., pp. 398-401, bibliogr.


L'inhalation de farine représente la première cause d'asthme professionnel en France et dans de nombreux pays. Le but de cette étude était de déterminer les relations dose-réponse entre la quantité de farine inhalée et la variation des débits aériens chez des sujets sensibilisés à la farine. Des tests de provocation bronchique spécifiques ont été pratiqués chez 13 sujets examinés pour suspicion d'asthme professionnel à la farine grâce à un générateur de particules informatisé qui régule automatiquement la concentration des aérosols solides dans une chambre d'inhalation : des doses de lactose ont d'abord été utilisées pour vérifier la stabilité de la fonction respiratoire, le test à la farine a été réalisé un autre jour. Une courbe débit-volume a été enregistrée pour chacun des patients et la dose de farine qui entraîne une diminution de 15 % du VEMS (volume expiratoire maximum par seconde) a été calculée. La moyenne d'âge des sujets était de 31 ans et la durée moyenne d'exposition était de 13 ans. Les tests au lactose n'ont pas entraîné de diminution significative du VEMS, alors que les tests à la farine ont entraîné un pourcentage moyen de diminution de 16 % plus ou moins 10, et 6 sujets ont eu des chutes du VEMS de plus de 15 %. En conclusion, ces résultats ont montré que la dose de farine qui entraîne une diminution significative du VEMS est très variable d'un sujet à l'autre. Ainsi, certains sujets peu réactifs peuvent poursuivre leur activité professionnelle sans réapparition de crise d'asthme si une diminution, même partielle, de l'empoussièrement est mise en place, alors qu'aucun moyen de prévention ne sera efficace pour protéger les sujets ayant une importante hyperréactivité bronchique spécifique : dans ce cas, seul un reclassement professionnel avec éviction totale est à envisager.

Autres documents dans la collection «Excerpta Medica International Congress Series 1153.»

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