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Estimation du potentiel cancérogène des huiles minérales entières dans l'industrie du décolletage.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 79, n° 5, novembre 2018, pp. 633-638, ill., bibliogr.
Cette étude a pour objectif d’évaluer le potentiel cancérogène des huiles de coupe minérales en cours d’utilisation. La méthode choisie est le dosage du benzo(a)pyrène (BaP) dans l’huile usagée, d’après la méthode de référence de l’INRS, complétée par le dosage de 15 autres hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). La notion de facteurs équivalents toxiques (FET, BaPeq) et la table FET de l’INERIS ont été utilisées afin d’estimer le potentiel cancérogène des autres HAP. Des échantillons d’huiles minérales entières ont été prélevés dans 99 entreprises. Les résultats de l’étude montrent que, pour 14 échantillons, la teneur en BaP dépasse le seuil de 100 µg/kg recommandé par l’INRS. Des teneurs élevées d’autres HAP cancérogènes (DahA, [dibenzo(a,h)anthracène], BaA [benzo(a)anthracène], BbF [benzo(b)fluoranthène]) ont été retrouvées dans de nombreux échantillons à teneur faible en BaP. Quatre-vingt-quatre échantillons présentent un total BaPeq supérieur à 100 µg/kg. En conclusion, il est conseillé de réaliser le dosage annuel du BaP dans les huiles minérales en cours d’utilisation. En cas de dépassement du seuil de 100 µg/kg, l’huile doit être renouvelée. Le dosage du BaP seul ne semble toutefois pas suffisant. Il devrait être complété par celui de trois autres HAP cancérogènes (BbF, BaA, DahA). Il conviendrait que des études soient menées afin d’établir des valeurs seuils pour ces derniers.
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