Occupational exposure to beryllium in French industries.


(Exposition professionnelle au béryllium dans les industries françaises).


Article

DEVOY J. | MARTIN REMY A. | LA ROCCA B. | WILD P. | ROUSSET D.

Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 16, n° 3, mars 2019, pp. 229-241, ill., bibliogr. (En anglais)

Le béryllium (Be) est un métal principalement utilisé sous forme d'alliages, avec du cuivre (Cu) et de l'aluminium (Al) dans l'industrie métallurgique. Be est un élément extrêmement toxique qui doit être manipulé dans des conditions strictement contrôlées pour éviter les risques pour la santé des travailleurs. L'exposition au Be peut être responsable de la maladie chronique au béryllium, une maladie pulmonaire précédée d'une sensibilisation à l'élément et du cancer du poumon. Les objectifs de cette étude étaient d’étudier l’exposition au Be en France, de déterminer les niveaux d’exposition à l’air ambiant, les imprégnations associées aux niveaux urinaires de Be et les facteurs susceptibles de les affecter, et d’étudier une corrélation possible entre la surveillance biologique et les données des aérosols. Soixante-quinze sujets volontaires ont ainsi été suivis de manière atmosphérique et biologique dans cinq entreprises françaises impliquées dans la fonderie de Cu ou Al, la fusion d'Al, l'usinage CuBe ou la construction mécanique générale. L'exposition dans l'air était assez faible avec seulement 2 % des mesures au-dessus de la limite d'exposition professionnelle actuelle en France (2 µg/m3) ; la population potentiellement la plus exposée était celle des fondeurs. L'imprégnation par Be était également faible avec seulement 10 % des mesures de Be urinaire quantifiées supérieures à la valeur actuelle de BAR allemande (0,05 µg/L). A l'aide d'une approche de modélisation statistique bayésienne, on a constaté que l'excrétion urinaire moyenne de Be par sujet augmentait significativement avec l'exposition moyenne par sujet au Be en suspension. A partir de cette relation, et sur la base de la valeur actuelle de la VLEO-8h, une valeur limite biologique de 0,08 µg/L (= 0,06 µg/g de créatinine) pourrait être proposée.

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