0 avis
La toxicité rétinienne des diodes électroluminescentes (Light Emitting Diodes, plus connues par leur sigle LED).
Article
Publié dans : Bulletin de l'Académie nationale de médecine, vol. 202, n° 3-4, mars-avril 2018, pp. 585-596, ill., bibliogr.
La directive européenne pour l’écologie incite à l’amélioration des performances énergétiques des produits d’éclairage domestique. De ce fait, elle a adopté la suppression des ampoules incandescentes et leur remplacement par des ampoules fluo-compactes ou des diodes électroluminescentes, « Light Emitting Diodes » (LED). Du point de vue énergétique, cette décision est indiscutable. Cependant, les risques potentiels représentés par ces nouvelles sources lumineuses ont fait l’objet d’un avis réservé émis par l’ANSES indiquant le besoin d’études approfondies sur la question de la photo toxicité des LED sur la rétine. En effet, ces dispositifs présentent une forte luminance et un spectre d’émission avec un déséquilibre spectral vers les faibles longueurs d’onde (lumière bleue) ce qui expose la rétine à des rayonnements dangereux. Ainsi, « The Beaver Dam Eye Study », par exemple, a montré que l’exposition à la lumière du soleil pouvait être un facteur de risque pour les stades précoces de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Il a été montré, chez le rat, que les LED sont plus toxiques pour la rétine que d’autres sources de lumière et que ceci est lié à la composante bleue des LED. Il a été mis en évidence une mort des photorécepteurs mais aussi des altérations au niveau de l’épithélium pigmentaire, des altérations qui risquent de devenir dramatiques lors d’expositions répétées.