Burden of respiratory abnormalities in microwave popcorn and flavouring manufacturing workers.


(Poids des anomalies respiratoires chez les travailleurs de la fabrication au micro-onde de popcorns et d’aromatisants).


Article

FECHTER-LEGGETT E.D. | WHITE S.K. | FEDAN K.B. | COX-GANSER J.M. | ET COLL.

Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 75, n° 10, octobre 2018, pp. 709-715, ill., bibliogr. (En anglais)

Le diacétyle, un composé aromatique du beurre utilisé dans la production d'aliments et d'arômes, est une toxine respiratoire. Les auteurs ont caractérisé le poids des anomalies respiratoires chez des salariés et ex-salariés américains de la fabrication à base de diacétyle de pop-corns (ou maïs soufflé) et d'aromatisants, à partir des évaluations des risques pour la santé réalisées par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH). Le NIOSH a administré un questionnaire sur la santé respiratoire et a réalisé des tests de spirométrie afin de déterminer si les salariés et les anciens salariés avaient contracté une pathologie respiratoire. Les pathologies ont été classées comme suit : cas signalé par un médecin pathologiste (rapport de biopsie pulmonaire confirmant la présence d'une bronchiolite constrictive ou d'une bronchiolite oblitérante) ; cas probable (spirométrie obstructive ou mixte avec volume expiré maximum en 1 s (VEMS) < 60 % prévu) ; cas possible (spirométrie obstructive ou mixte avec VEMS > 60 %) ; cas ayant seulement quelques symptômes (spirométrie normale et dyspnée de travail ou toux habituelle). Au cours de la période 2000-2012, le NIOSH a recueilli des données sur 1 407 travailleurs (87,0 % de salariés actuels et 13,0 % d’anciens salariés) dans neuf usines. 4 cas (0,3 %) ont été signalés par le pathologiste, 48 (3,4 %) étaient des cas probables, 234 (16,6 %) des cas possibles et 404 (28,7 %) des cas ayant quelques symptômes. Les 717 autres travailleurs (51,0 %) avaient une spirométrie normale sans dyspnée à l'effort ni toux habituelle. Sept des 11 travailleurs ayant subi une biopsie ne répondaient pas à la définition des cas signalés par les pathologistes, bien que quatre d’entre eux correspondaient aux critères des cas probables et trois d’entre eux aux critères des cas possibles. En conclusion, cette approche démontre le poids important des anomalies respiratoires chez ces travailleurs. Une approche similaire pourrait quantifier le poids des anomalies respiratoires dans d'autres secteurs d’activité qui utilisent le diacétyle.

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