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Short- and long-term gene expression profiles induced by inhaled TiO2 nanostructured aerosol in rat lung.
(Etude au niveau pulmonaire du profil d’expression de gènes à court et long terme chez le rat exposé par inhalation à un aérosol de dioxyde de titane).
Article
Publié dans : Toxicology and Applied Pharmacology, Etats-Unis, vol. 356, 1er octobre 2018, pp. 54-64, ill., bibliogr. (En anglais)
Au cours des procédés industriels, le nombre de salariés potentiellement exposés aux nanoparticules (NPs) augmente, sans que pour autant les propriétés toxicologiques de ces composés soient parfaitement caractérisées. Les NPs pouvant être aérosolisées, l'inhalation représente la voie majeure d'exposition professionnelle. Dans ce contexte, ce travail consiste à évaluer les propriétés toxicologiques pulmonaires du dioxyde de titane à court et long terme, par des approches de toxicologie classique et moléculaire. Pour cela, des rats Fischer 344 ont été exposés par voie oro-nasale 6 heures/jour, 5 jours/semaine pendant 4 semaines à un nanoaérosol de TiO2 à 10 mg/m3. Les poumons ont été collectés jusqu'à 180 jours suivant la fin de l’exposition. Des analyses biochimiques et cytologiques du lavage broncho-alvéolaire (LBA) ont montré une forte réponse inflammatoire jusqu'à 3 jours post-exposition, qui diminuait aux temps plus longs, tout en restant significative. En complément, une évaluation du profil d’expression génique a mis en évidence une surexpression de gènes impliqués dans l’inflammation, subsistant jusqu’à 6 mois suivant la fin de l’exposition (réponse à long terme). Une surexpression de gènes intervenant dans le stress oxydant et les modifications vasculaires a également été observée. D’autre part, il est intéressant de noter que ces modifications d’expression de gènes ont également été observées jusqu’à 180 jours post-exposition (réponse à long terme), malgré l'absence de modifications histopathologiques significatives. Bien que les conséquences physiopathologiques des changements observées ne soient pas totalement connues, elles devraient susciter des interrogations concernant les effets pulmonaires à long terme de NPs inhalées, biopersistantes et de faible toxicité, telles que le TiO2.