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Le travail en horaires atypiques : quels salariés pour quelle organisation du temps de travail ?
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Publié dans : DARES analyses, n° 30, juin 2018, 12 p., ill., bibliogr.
Cette étude fait l’état des lieux des horaires atypiques de travail. Elle s’appuie sur l’enquête Emploi de l’Insee de 2017 et sur l’enquête Conditions de travail, risques psychosociaux de 2016 de la Dares. Travailler en horaires atypiques (c’est-à-dire le soir, la nuit, le samedi ou le dimanche) ne constitue pas des situations marginales. En 2017, en France, 44 % des salariés (10,4 millions de personnes) sont, au cours d’un mois, soumis à au moins un horaire de travail atypique sur leur lieu de travail, à leur domicile ou ailleurs. Le travail le samedi est le plus répandu avec 35 % des salariés mobilisés. Les horaires atypiques concernent davantage les hommes et sont moins fréquents chez les plus âgés. Ils se concentrent dans certains métiers et certains secteurs d’activité, notamment pour assurer la continuité de la vie sociale, la permanence des services de soins, la protection et la sécurité des personnes et des biens. Même si les horaires atypiques donnent parfois lieu à des récupérations, les salariés qui en effectuent ont également des durées du travail plus longues que les autres salariés, à temps complet comme à temps partiel, et sont contraints à une plus grande disponibilité au-delà de leurs horaires habituels de travail. 76 % des non-salariés, soit 2,4 millions de personnes, sont également soumis à au moins un horaire atypique un mois donné.