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Travail et bien-être psychologique. L’apport de l’enquête CT-RPS 2016.
Etude et rapport | Numéro 217
Edition : Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES, 39/43 quai André Citroën, 75902 Paris Cedex 15), 2018, 53 p., ill., bibliogr.
Comment le travail peut-il contribuer au bien-être psychologique des personnes ? Quels sont les conditions de travail et les facteurs psychosociaux, de risque ou d’épanouissement, qui jouent le plus ? Pour quels métiers le travail impacte-t-il le plus le bien-être, en positif ou en négatif ? Et si, comme l’a montré une récente étude du Cepremap, le bien-être psychologique des personnes est nettement corrélé à leur comportement électoral, en va-t-il de même pour les conditions de travail ? L’enquête Conditions de travail - risques psychosociaux de 2016 (CT-RPS 2016) permet d’éclairer ces questions de façon inédite. Pour un peu plus du tiers des actifs en emploi, le travail favorise le développement des capacités et du bien-être. La contribution du travail au bien-être psychologique respecte le gradient social habituel : les plus diplômés et qualifiés ont un travail plus épanouissant. Toutefois, des professions relativement peu qualifiées et à grande majorité féminine, telles les assistantes maternelles, les coiffeurs ou les employés de maison, figurent également parmi les métiers pour lesquels le travail contribue le plus au bien-être. A l’autre extrême, un actif sur dix environ se trouve dans une situation de travail très délétère pour son bien-être psychologique, avec un cumul d’expositions de tous ordres, physiques, organisationnelles et psychosociales. Des professions comme celles de caissières, de cuisiniers, d’infirmières, d’aides-soignantes, d’ouvriers des secteurs graphique et métallurgique, d’employés de banques, sont surreprésentées dans ces situations préoccupantes qui nécessitent un effort particulier des politiques de prévention. Les conflits éthiques (« travail empêché » notamment pour les professions de santé) et l’insécurité socio-économique (pour les ouvriers) structurent des situations intermédiaires qui concernent environ un tiers des actifs. Conformément à la théorie et à la littérature empirique existante sur le sujet, l'autonomie au travail des répondants à l’enquête CT-RPS 2016 apparaît significativement plus faible dans les communes où ont prédominé, en 2017, l’abstention ou le vote contestataire.
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