Etude descriptive du phénomène de résilience chez des victimes de harcèlement psychologique en milieu de travail. Thèse de doctorat en psychologie.


Etude et rapport

BLONDIN D.

Edition : Université de Sherbrooke, Faculté des lettres et sciences humaines (2500 boulevard de l'Université, Sherbrooke, Québec J1K 2R1, Canada), 2018, 143 p., ill., bibliogr.


Au Québec, pas moins de 2 000 travailleurs sont indemnisés chaque année pour des lésions attribuables à la violence au travail, souvent perpétrée par les supérieurs hiérarchiques. Cette recherche qualitative, basée sur deux articles, explore la façon dont des salariés qui ont été victimes de harcèlement psychologique de leur supérieur en milieu de travail ont su appliquer des stratégies d’adaptation efficaces pour préserver leur emploi et résoudre cette situation. Des entrevues individuelles ont été menées selon la méthode de théorisation de Paillé auprès de 9 salariés syndiqués et non syndiqués ayant vécu ce type de stress situationnel. Cette méthode inductive leur permet d’exprimer, le plus librement possible, leur perception et leurs expériences vécues afin qu’ils parviennent à décrire des pratiques de harcèlement en milieu de travail et de construire des stratégies adaptatives leur permettant de s’affranchir de ces situations. Dans un premier temps, les expériences vécues sont extraites des résultats de ces entrevues et juxtaposées au modèle de la résilience que propose Richardson (déséquilibre, réintégration) ; elles révèlent que les pratiques de harcèlement employées par des supérieurs émanent d’un processus social qui vise à discréditer, en exerçant un contrôle direct sur le subordonné et en manipulant l’environnement de travail dans le but d’assujettir ce dernier. Dans un deuxième temps, des stratégies provenant de ces salariés affichant de la résilience sont présentées pour contrer le harcèlement psychologique dont ils ont été victimes.

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