First mortality analysis in the French cohort of uranium millers (F-millers), period 1968-2013.


(Analyse de la mortalité dans une cohorte française de salariés affectés au traitement du minerai d'uranium (F-milliers), pendant la période 1968-2013).


Article

BOUET S. | SAMSON E. | JOVANOVIC I. | LAURIER D. | ET COLL.

Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 91, n° 1, janvier 2018, pp. 23-33, ill., bibliogr. (En anglais)

Parmi les enquêtes épidémiologiques réalisées en France sur les effets de l’uranium sur la santé des travailleurs exposés, aucune ne portait sur les opérateurs affectés au traitement du minerai d’uranium. Le but de cette étude était d’analyser la mortalité dans une cohorte française d’opérateurs du traitement du minerai d’uranium. La cohorte suivie (F-millers) incluait 1 291 salariés permanents employés au moins 6 mois dans une usine de concentration de l’uranium. Le statut vital et les causes du décès étaient obtenus à partir des registres nationaux, sur une période comprise entre 1968 et 2013, afin d’établir une comparaison avec la population générale (mortalité nationale et locale). La durée moyenne de suivi était de 31,1 ans. A l’issue du suivi, 448 opérateurs étaient décédés, et 13 perdus de vue. Les résultats de l’étude ont montré une baisse significative de la mortalité toutes causes confondues par rapport à la mortalité nationale, mais pas de différence significative par rapport au taux de mortalité local. Un excédent significatif de mortalité, en référence notamment au taux de mortalité local, a été observé uniquement pour un sous-groupe de 552 opérateurs employés dans une unité de production. Cet excédent reposait sur un petit nombre de cas, et mériterait des investigations plus poussées. En conclusion, il n’était pas observé d’excédent de mortalité à l’échelle de la totalité du cohorte. Entreprendre des études analytiques et des analyses combinées par cohortes d’opérateurs du traitement du minerai d’uranium permettrait d’étudier l’influence des facteurs de risque potentiels et d’obtenir des résultats plus précis.

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