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Etat de stress post-traumatique chez les marins et addiction : étude de cas rapportés.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 78, n° 3, juin 2017, pp. 282-287, ill., bibliogr.
L’état de stress post-traumatique (ESPT) se définit, selon les critères du DSM IV, par la présence lors d’un événement vécu comme traumatique, de symptômes d’intrusion (rêves répétitifs, flash back, hallucinations), d’évitement et d’émoussement associés à des symptômes neurovégétatifs (insomnie, colère, trouble anxio-dépressif). Il se distingue de l’état de stress aigu par sa durée (moins d'un mois). Les troubles peuvent apparaître, de manière immédiate ou différée par rapport à l’événement, après un intervalle de latence, de plusieurs semaines, mois ou années. L’ESPT peut être vu comme un mécanisme de défense psychique face à un événement vécu comme traumatique par le sujet et au cours duquel un sentiment d’impuissance a été ressenti. Il est souvent évoqué par les proches qui remarquent chez la personne un changement de comportement et une souffrance peu exprimée. D’après la littérature médicale, un lien étroit entre ESPT et addiction est établi. Ils partagent le même trépied de facteurs de vulnérabilité : événement traumatique, facteurs de susceptibilité génétique et contexte social, et viennent tous deux combler une fragilité psychique. Cet article décrit les cas de 2 patients, marins pêcheurs de profession, ayant vécu des événements traumatiques en mer, souffrant d’ESPT et hospitalisés en service d’addictologie au centre hospitalier de Morlaix.