Les risques professionnels au musée.
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Publié dans : Lettre de l'OCIM, n° 168, novembre-décembre 2016, pp. 7-39, ill., bibliogr.
Ce numéro a pour but de montrer la façon dont la connaissance et l’évaluation des risques liés aux activités de conservation-restauration doivent conduire à la mise en place et au suivi de divers dispositifs destinés à garantir la meilleure sécurité possible au sein des institutions muséales. Au sommaire : de l’analyse à la prévention (ensemble des projets autour du concept de musée durable et responsable développé depuis plusieurs années par le Muséum d’Histoire naturelle de Rouen et la stratégie mise en place pour détecter et analyser les produits chimiques et améliorer les conditions de travail des agents) ; l’impact des collections patrimoniales sur la santé (exemple des collections du Muséum national d’Histoire naturelle et identification des risques pour la santé encourus par les personnels lors des opérations de manipulation et de conservation préventive des spécimens, permettant à l’auteur de préciser les règles d’hygiène et de sécurité indispensables pour mener à bien une bonne politique de prévention) ; les risques associés à la conservation des collections militaires et techniques (à partir de cinq cas principaux (matières nucléaires, amiante, carburants et lubrifiants, munitions et produits explosifs et armes), l’auteur précise les différents textes réglementaires en vigueur et livre plusieurs préconisations et protocoles d’action) ; le transport des charges lourdes au Musée départemental Arles antique (évocation des difficultés rencontrées pour le déplacement des oeuvres encombrantes et lourdes et des contraintes liées à la manutention et à la circulation de ces collections spécifiques qui ont nécessité une adaptation de la scénographie) ; santé et sécurité au travail dans le secteur de la conservation du patrimoine à travers l’expérience du programme Joconda (celui-ci consiste notamment à identifier et catégoriser les risques, à mettre en place les bonnes pratiques de sécurité et santé au travail et à définir les lignes directrices de formation adaptées) ; les risques psychosociaux (mécanismes des RPS, leurs effets et différents modes de prévention) ; les dimensions insoupçonnées de la santé au travail (la progressive prise en compte de cette thématique, notamment dans le cadre de la gestion des risques professionnels physiques, chimiques, biologiques et psychosociaux qui devrait à l’avenir permettre de dépasser la seule prévention des maladies professionnelles et s’étendre au bien-être et à la qualité de vie au travail).