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Occupational asbestos exposure and incidence of colon and rectal cancers in French men : the asbestos-related diseases cohort (ARDCo-Nut).
(Exposition professionnelle à l'amiante et incidence du cancer colo-rectal chez des hommes français : résultats de la cohorte liée à l'amiante ARDCo-Nut).
Article
Publié dans : Environmental Health Perspectives, Etats-Unis, vol. 125, n° 3, mars 2017, pp. 409-415, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude est de rechercher l’existence d’une association éventuelle entre l’exposition à l’amiante et l’incidence du cancer colo-rectal. Entre 2003 et 2005, des volontaires retraités ayant été exposés professionnellement à l’amiante ont été invités à participer au programme français de dépistage ARDCo. En 2011, des informations supplémentaires sur les facteurs de risque du cancer colo-rectal ont été recueillies chez un sous-échantillon de 3769 sujets appelé ARDCo-NUT. Depuis, un suivi annuel des prises en charge pour cancer colo-rectal en affection de longue durée (ALD) ou en maladie professionnelle (MP) a été effectué jusqu’en 2014. Les analyses statistiques du risque relatif de cancer du côlon et de cancer rectal reposent sur le modèle de Cox, avec prise en compte du temps écoulé depuis la première exposition et de l’indice d’exposition cumulée (IEC) à l’amiante, avec ajustement sur le tabagisme dans la cohorte globale ARDCo et ajustement sur le tabagisme et certains facteurs de risque de cancer colo-rectal dans la sous-cohorte ARDCo-NUT. Cette étude de cohorte sur dix ans porte sur 14 515 hommes, dont 181 cas de cancer colique et 62 cas de cancer rectal (41 et 17, respectivement, dans la cohorte ARDCo-NUT). Dans la cohorte globale ARDCo, après ajustement sur le tabagisme, une relation dose-réponse significative est mise en évidence entre le risque de cancer colique, l’IEC et une première exposition qui remonte à 20-40 ans. Une relation moins forte est mise en évidence lorsque la première exposition remonte à plus de 60 ans. Bien qu’une relation dose-réponse soit mise en évidence entre le risque de cancer rectal et une première exposition qui remonte à 20-29 ans, aucune relation n’est observée entre cette catégorie de cancer et l’IEC. Cependant, ces résultats doivent être interprétés avec prudence étant donné le nombre restreint de cas. En conclusion, cette étude est en faveur d’une relation dose-réponse entre l’exposition professionnelle à l’amiante et l’incidence du cancer du côlon chez les hommes.
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