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Comme les autres, les RPS s’évaluent et se préviennent.
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Publié dans : Cahiers des rps, n° 28, décembre 2016, pp. 29-30, bibliogr.
Depuis une bonne dizaine d'années, la prévention des risques psychosociaux (RPS) s'est installée dans le cadre réglementaire. Si le Code du travail stipule, depuis 2002, que l'employeur doit protéger la santé physique et mentale des travailleurs, il explicite également certains principes de prévention des RPS, qui doivent du reste être intégrés au document unique d'exposition aux risques. Pourtant, la prévention des RPS n’est toujours pas une pratique courante sur le terrain car la notion de RPS met encore les acteurs mal à l'aise. Et pourtant, les RPS sont des risques tout à fait identifiables dont on connaît désormais assez bien les causes. Le rapport du collège d'expertise sur le suivi des RPS au travail, rédigé en 2011 par Michel Gollac, a ainsi identifié six facteurs de risques : l’intensité et le temps de travail ; l'existence d'exigences émotionnelles ; l'autonomie au travail ; les rapports sociaux au travail ; la souffrance éthique ; l'insécurité de la situation de travail. La démarche de prévention des RPS exige un engagement de tous les acteurs, direction comprise et l’utilisation d’un langage commun. Face à la diversité des risques, il convient de mettre en place des plans de prévention qui ont tous un point commun : ils doivent avoir le soutien de la direction et s'inscrire dans la durée. D'autant que les RPS évoluent au fil du temps, en fonction de la vie de l'entreprise, de son marché et de son périmètre. D'où la nécessité de, régulièrement, revisiter la démarche.