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Portrait du travail et de la santé et de la sécurité du travail chez les jeunes de 15 ans au Québec.
Etude et rapport | R-905
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2016, 105 p., ill., bibliogr.
Selon l’Institut de la statistique du Québec, les élèves de 15 à 19 ans sont de plus en plus nombreux sur le marché du travail. L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail (IRSST), préoccupé par la santé et sécurité au travail des jeunes, a collaboré à l’Etude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ) pour recueillir des données probantes sur les caractéristiques et les trajectoires des jeunes qui effectuent une entrée précoce sur le marché du travail. Des analyses bivariées, qui consistent à croiser différentes variables se rapportant au travail (types d’emploi, genres de travail, blessures, etc.) entre elles ou selon le sexe, ont été réalisées. Bien que le nombre d’heures travaillées soit faible, l’environnement de travail auquel sont exposés les jeunes n’est pas exempt de contraintes physiques. Les garçons sont exposés en moyenne à plus de contraintes physiques que les filles et ils sont plus nombreux à être exposés à des contraintes spécifiques exigeant des efforts physiques. L’étude révèle un lien entre le fait d’avoir été blessé ou d’avoir failli l’être au cours du dernier mois et l’exposition aux contraintes physiques chez les jeunes qui ont travaillé pour un employeur ou l’entreprise familiale. En effet, les jeunes exposés à quatre contraintes ou plus sont proportionnellement plus nombreux à avoir été blessés ou failli l’être que les autres. De plus, 37,4 % ont répondu avoir ressenti de la douleur souvent/tout le temps à au moins un endroit (dos, cou/nuque, jambes/pieds, épaules, coudes, poignets, mains) après le travail. Une forte proportion de jeunes (80 %) a répondu que leurs collègues facilitent l’exécution de leur travail, suggérant des environnements de travail favorables à l’entraide. Aucune différence entre les élèves qui travaillent et ceux qui n’occupent pas d’emploi n'est démontrée quant à l’investissement scolaire et à la perception de l’état de santé. Toutefois, les résultats de cette recherche soulignent l’intérêt de mener des actions de prévention dans les milieux de travail fortement investis par les étudiants afin d’éviter que la trajectoire scolaire et la santé des jeunes ne soient affectées en raison d’un accident de travail. Ils proposent également quelques pistes d’intervention s’adressant aux élèves et à leurs parents, aux intervenants ainsi qu’aux employeurs.
Autres documents dans la collection «Etudes et recherches. Rapport R-905.»
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