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Organophosphate insecticide use and cancer incidence among spouses of pesticide applicators in the Agricultural Health Study.
(Utilisation d'insecticides organophosphorés et incidence du cancer chez les épouses des hommes chargés de l'épandage des pesticides dans l'Agricultural Health Study).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 72, n° 10, octobre 2015, pp. 736-744, ill., bibliogr. (En anglais)
Les auteurs ont évalué l'utilisation individuelle d'organophosphates spécifiques et l'incidence du cancer chez les épouses des hommes chargés de l'épandage des pesticides dans la cohorte prospective Agricultural Health Study. Lors de l'inscription (1993-1997), elles ont fourni des informations sur l'utilisation des pesticides spécifiques, y compris 10 organophosphates, des informations démographiques, les antécédents de santé de la reproduction et d'autres facteurs de confusion potentiels. La régression de Poisson a été utilisée pour estimer les risques relatifs (RR) et l'intervalle de confiance (IC 95 %) pour tous les cancers diagnostiqués en 2010 pour la Caroline du Nord et en 2011 pour l'Iowa. Parmi les 30 003 femmes, 25,9 % ont déclaré l'utilisation d'organophosphates, et un cancer a été diagnostiqué chez 718 femmes exposées au cours de la période de suivi. Toute utilisation d'organophosphate était associée à un risque élevé de cancer du sein (RR = 1,20, IC 95 % 1,01 à 1,43). Le malathion, le pesticide le plus fréquemment cité, était associé à un risque accru de cancer de la thyroïde (RR = 2,04, IC 95 % 1,14 à 3,63) et à une diminution du risque de lymphome non hodgkinien (RR = 0,64, IC 95 % 0,41 à 0,99). L'utilisation de diazinon était associée au cancer des ovaires (RR = 1,87, IC 95 % 1,02 à 3,43). En conclusion, les auteurs ont observé un risque accru de cancers hormonaux dépendants avec l'utilisation d'organophosphates, notamment des cancers du sein, de la thyroïde et de l'ovaire. Cette étude représente la première analyse complète sur l'utilisation d'OP et le risque de cancer chez les femmes, et donc démontre la nécessité d'une évaluation plus poussée.