Tularémie.


Livre | 8-035-F-10

MAURIN M.

Edition : Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2015, 9 p., ill., bibliogr.


La tularémie est une zoonose due à Francisella tularensis, bacille à Gram négatif, intracellulaire facultatif, agent potentiel de bioterrorisme (classe A des Centers for Diseases Control, Etats-Unis). C'est une maladie à déclaration obligatoire dans la plupart des pays développés, notamment en France. Les infections humaines sont liées à F. tularensis subsp. tularensis (type A) en Amérique du Nord et F. tularensis subsp. holarctica (type B) dans tout l'hémisphère Nord. Les facteurs de risque sont professionnels (éleveurs, vétérinaires, techniciens de laboratoire, etc.) et occupationnels (chasse, consommation de gibiers, expositions aux morsures de tiques, etc.). La contamination (cutanée, conjonctivale, digestive ou pulmonaire) a lieu au contact du réservoir animal (lièvre notamment), à partir d'un environnement contaminé (eau, sol), ou par l'intermédiaire d'un arthropode (tiques essentiellement). Les manifestations cliniques, liées à la voie d'inoculation des bactéries, sont regroupées en six formes cliniques : ulcéroganglionnaire (ulcère cutané au site d'inoculation et adénopathie satellite), ganglionnaire (adénopathie localisée sans lésion cutanée), oropharyngée (pharyngite avec adénopathie localisée), oculoganglionnaire (conjonctivite avec adénopathie localisée), pneumonique (pneumonie aiguë ou chronique) et typhoïdique (forme systémique avec signes neurologiques). En France et dans la plupart des pays d'endémie de tularémie, les formes ulcéroganglionnaires et ganglionnaires sont majoritaires, mais les formes pulmonaires et typhoïdiques représentent jusqu'à 20 % des cas notifiés. Le diagnostic spécifique repose sur la sérologie, la polymerase chain reaction et la culture étant utiles en phase d'infection précoce ou devant une forme inhabituelle et/ou compliquée de la maladie. La culture de F. tularensis présente un haut risque infectieux pour le personnel de laboratoire. Le traitement de la tularémie repose actuellement sur les aminosides (gentamicine), les fluoroquinolones et les tétracyclines. Aucun vaccin prophylactique n'est disponible. Les taux de mortalité liés à la tularémie varient de moins de 1 % en Europe et en Asie, à plus de 30 % pour les formes pulmonaires et typhoïdiques aux Etats-Unis.

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