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Syndrome des bâtiments malsains. Maison des Sciences de l'homme et de la société Sud-Est, campus Saint-Jean d'Angely 3. Nice, 2010-2013.
Brochure
Edition : Institut de veille sanitaire (InVS, 12 rue du Val d'Osne, 94415 Saint-Maurice Cedex), 2014, 9 p., ill., bibliogr.
Un syndrome collectif inexpliqué (SCI) est survenu parmi les personnels de la Maison des sciences de l'homme et de la société (MSHS) Sud-Est de Nice. La Cellule de l'Institut de veille sanitaire (InVS) en régions Paca et Corse (Cire Sud) a été sollicitée pour investiguer ce SCI. L'investigation a été menée en septembre 2013 selon les recommandations du guide "diagnostic et prise en charge des SCI" de l'Institut de veille sanitaire. Un comité de suivi a été constitué dans le cadre de la prise en charge de ce SCI. Un bilan des études environnementales et une expertise des cas infectieux, pour lesquels une exposition à des pigeons était suspectée, ont été effectués. Une investigation épidémiologique concernant les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles et les symptômes présentés par le personnel a été réalisée en relation avec la médecine du travail de l'université et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Les résultats ont montré que les cas infectieux ne souffraient pas d'ornithose-psittacose. Le bilan des expertises environnementales a montré un renouvellement d'air des locaux et une hygrométrie insuffisants. D'autres nuisances ont été relevées : dégâts des eaux visibles, reflux d'eaux usées, proximité des pigeons et odeurs de plastique. L'investigation épidémiologique a montré que trois quarts des 88 personnes ayant répondu à l'enquête présentaient des signes « irritatifs » (mal de gorge et toux) et des signes « toxiques » (fatigue et céphalée) respectivement pour 50 % et 1/3 d'entre eux. Un quart des personnels ne signalait aucun symptôme. En conclusion, ce SCI est un syndrome des bâtiments malsains (SBM). Le déficit en ventilation du bâtiment de la MSHS semble être un facteur prépondérant à traiter en priorité. L'activation du comité de suivi, les expertises réalisées, la communication mise en oeuvre et les travaux en cours, ont favorisé la levée de crise sanitaire. L'implication du personnel, les travaux et les améliorations prévus devraient permettre de résoudre ce SBM.