Miscarriage among flight attendants.


(Fausses couches chez les hôtesses de l'air).


Article

GRAJEWSKI B. | WHELAN E.A. | LAWSON C.C. | HEIN M.J. | ET COLL.

Publié dans : Epidemiology, Etats-Unis, vol. 26, n° 2, mars 2015, pp. 192-203, ill., bibliogr. (En anglais)

Le rayonnement cosmique et la perturbation du rythme circadien sont des facteurs de risque potentiel de troubles de la reproduction chez les hôtesses de l’air. L’objectif de cette étude était d’évaluer le risque d’avortement chez des hôtesses de l’air, en comparaison à des enseignantes et d’évaluer comment le rayonnement cosmique et la perturbation du rythme circadien étaient associés aux avortements. L’étude a été réalisée chez 673 femmes hôtesses de l’air (840 grossesses) et 91 enseignantes (118 grossesses). Les dossiers de deux millions de vols ont été examinés pour estimer le temps cumulé de voyage dans l’intervalle de sommeil standard (trajets effectués entre 22 h et 8h, heure du domicile de l’agent) en tant que marqueur de perturbation du rythme circadien et l’exposition au rayonnement cosmique pour chaque vol. Les participantes ont été interviewées sur les facteurs médicaux, liés au mode de vie et sur les facteurs psychosociaux au travail. Une hôtesse de l’air avec des expositions médianes pendant le premier trimestre de grossesse volait 130 heures avec 53 segments de vol, franchissait 34 fuseaux horaires, volait 15 heures dans l’intervalle de sommeil standard. La dose médiane de rayonnement cosmique reçue au premier trimestre était de 0,13 mGy. Les résultats n’ont pas montré d’augmentation du risque d’avortement spontané chez les hôtesses de l’air, en comparaison aux enseignantes. En revanche, l’exposition des hôtesses de l’air à un rayonnement cosmique de 0,1 mGy ou plus était associée à une augmentation non significative du risque de fausses couches dans les semaines 9-13 (OR = 1,7 ; IC 95 % = 0,95 à 3,2). Le risque d’une fausse couche au premier trimestre était augmenté avec un temps cumulé de voyage dans l’intervalle de sommeil standard supérieur à 15 heures (OR = 1,5 ; IC 95 % : 1,1 à 2,2) et avec une exigence physique élevée au travail (OR = 2,5 ; IC 95 % : 1,5 à 4,2). En conclusion, cette étude montre que les fausses couches des hôtesses de l’air sont associées à la perturbation du rythme circadien et aux exigences physiques élevées au travail, et peuvent être associés aux rayonnements cosmiques.

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