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Prévalence des troubles musculo-squelettiques des membres supérieurs dans un service de stérilisation d’un CHRU.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 75, n° 2, avril 2014, pp. 143-149, ill., bibliogr.
Le travail dans un service de stérilisation de matériel médical et chirurgical expose les agents à des produits chimiques et biologiques. La littérature rapporte des accidents d’exposition au sang, ainsi que des asthmes et dermatoses professionnels. Bien que soumis à des contraintes physiques et à des tâches répétitives, peu de données sur les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont disponibles. L’objet de cette étude est d’évaluer la prévalence des TMS dans cette population. Il s’agit d’une étude transversale par questionnaire et examen clinique. Les agents de la stérilisation d’un CHRU (centre hospitalier régional universitaire) remplissaient un questionnaire de Karasek (JCQ) et un questionnaire à propos de leurs antécédents médicaux, leurs traitements, leurs symptômes. Le médecin les examinait pour dépister les 12 TMS définis par la conférence de consensus SALTSA. Le nombre de TMS susceptibles d’être reconnus en maladie professionnelle était établi en regard du tableau 57 du Régime général. Les données étaient saisies de manière anonyme sur le logiciel Epidata. Le taux de participation était de 100 %. L’âge moyen était de 44,3 ans. L’ancienneté moyenne était de 7,8 ans. La prévalence des TMS avérés était de 70 % dont 34 % avaient au moins deux TMS : 30 % de cervicalgies avec douleurs à distance ; 27 % de syndromes de la coiffe des rotateurs ; 23 % d’épicondylites médiales et 13 % de latérales. Les agents se disaient stressés par le travail à 62,9 % et 50,0 % des agents étaient en Job Strain et 26,7 % en Iso Strain. La présence d’un TMS était liée à l’ancienneté (p = 0,04). Et 33,3 % des agents présentaient un TMS susceptible d’être reconnu en maladie contractée en service. Cette étude a permis d’objectiver la forte prévalence des TMS dans un service de stérilisation et de constater la sous-déclaration de ces pathologies. Par ailleurs 50 % de la population était en situation de stress (Job Strain).
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