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A weight of evidence approach for the assessment of the ototoxic potential of industrial chemicals.
(Approche par la validité de la preuve pour l'évaluation du potentiel ototoxique de produits chimiques industriels).
Article
Publié dans : Toxicology and Industrial Health, Royaume-Uni, vol. 28, n° 9, octobre 2012, pp. 796-819, ill., bibliogr. (En anglais)
Il existe quantité de preuves épidémiologiques montrant que l'exposition à certains solvants, métaux, agents asphyxiants et autres substances est associée à un risque accru de contracter une perte auditive. En outre, l'exposition simultanée et consécutive à certains produits chimiques et au bruit peut augmenter la sensibilité auditive. Il n'existe pas de réglementation sur la surveillance auditive des salarié manipulant des produits chimiques potentiellement ototoxiques dans des milieux professionnels non exposés au bruit. Ce projet a été entrepris pour développer une base de données toxicologiques permettant l'identification des substances ototoxiques potentielles présentes dans l'environnement de travail, seules ou en combinaison avec une exposition au bruit. Les données toxicologiques ont été compilées pour les substances chimiques incluses dans le règlement de la santé au travail du Québec. Les données n’ont été évaluées que pour des niveaux d'exposition au bruit possibles en milieu professionnel et pour des expositions réalistes jusqu'à la valeur limite d’exposition à court terme ou la valeur plafond (CV) ou 5 fois la limite d'exposition professionnelle moyenne pondérée sur 8 h (TWA OEL) pour les données humaines et jusqu'à 100 fois la valeur TWA OEL ou CV pour les études animales. Au total, 224 études (150 articles dont 44 ont évalué l'exposition combinée au bruit et à un produit chimique), couvrant 29 substances ont été évaluées en utilisant une méthode de la validité de la preuve. Pour la majorité des cas suggérant une ototoxicité potentielle, des données toxicologiques primaires manquent. Les études menées chez l'homme et l'animal indiquent que le plomb, le styrène, le toluène et le trichloroéthylène sont ototoxiques et l'éthylbenzène, le n-hexane et le p-xylène sont possiblement ototoxiques à des concentrations possibles au poste de travail. Le monoxyde de carbone semble aggraver le dysfonctionnement auditif dû au bruit. Le toluène interagit avec le bruit en induisant des pertes auditives plus sévères que le bruit seul.