0 avis
Organizational and psychosocial risk factors for carpal tunnel syndrome : a cross-sectional study of French workers.
(Facteurs de risque organisationnels et psychosociaux du syndrome du canal carpien : étude transversale des salariés français).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 87, n° 2, février 2014, pp. 147-154, ill., bibliogr. (En anglais)
L'objectif de l'étude était d'examiner les facteurs de risque organisationnels et psychosociaux du syndrome du canal carpien (SCC) chez les salariés exposés à différents niveaux de contraintes professionnelles, et en particulier les facteurs liés à l'organisation du travail. 3 710 salariés, représentatifs de la population active d'une région française ont été examinés par des médecins du travail. Au total, 156 cas de SCC ont été détectés entre 2002 et 2005. Les diagnostics ont été établis par examen physique standardisé, alors que les facteurs personnels et l’exposition professionnelle ont été évalués par des questionnaires auto-administrés. Les associations statistiques entre les SCC, les facteurs personnels et professionnels ont été analysées pour chaque sexe en utilisant un modèle de régression logistique. Parmi les facteurs liés à l'organisation du travail, travailler avec des travailleurs temporaires était associé au SCC pour les femmes (OR = 1,99, IC à 95 % de 1,23 à 3,25), mais pas pour les hommes. La rotation des tâches (OR = 2,45, IC à 95 % de 1,41 à 4,24) et le rythme de travail en fonction d'objectifs quantifiés (OR = 1,93, IC à 95 % de 1,08 à 3,46) étaient associés au SCC pour les hommes seulement. Les facteurs psychosociaux liés au travail mis en évidence par la modélisation logistique étaient une demande psychologique élevée pour les femmes (OR = 1,90, IC à 95 % de 1,17 à 3,9) et un faible niveau de compétences (OR = 1,77, IC à 95 % de 1,1 à 3,11) pour les hommes. Cette étude a identifié certains facteurs psychosociaux. Les facteurs liés à l'organisation du travail étaient associés à des cas diagnostiqués cliniquement et à des symptômes de SCC ; de même pour les facteurs personnels et biomécaniques. Toutefois, en raison de la transversalité de l'étude, aucune conclusion de causalité n'a pu être tirée et des études longitudinales sont nécessaires pour confirmer les résultats trouvés.