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Suivi médical des étudiants en troisième année de diplômes d’études supérieures (DES) de médecine.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 74, n° 4, septembre 2013, pp. 369-379, ill., bibliogr.
L’objectif de ce travail était d’explorer la façon dont les internes assurent leur suivi médical. Il s’agit d’une enquête transversale descriptive monocentrique réalisée par questionnaire en ligne. Le questionnaire a été envoyé à 147 étudiants en DES de médecine inscrits en troisième année à la faculté d’Angers en 2011–2012. Le taux de réponse était de 81 %. Deux tiers des étudiants jugeaient leur suivi médical moyen ou insuffisant. Un interne sur deux n’avait pas consulté de médecin généraliste en trois années d’internat. Un quart ne s’étaient jamais rendus au service de santé au travail. Un interne sur deux ne se vaccinait jamais contre la grippe et deux tiers bénéficiaient d’une correction ophtalmique. Plus de 80 % des internes avaient déjà utilisé l’autoprescription et autant de femmes avaient eu recours à l’autoprescription pour leur contraception. Un interne sur dix s’était déjà prescrit des hypnotiques et 13 % des benzodiazépines. Le premier réflexe des internes, en cas de crainte de pathologie grave, était de demander avis à un co-interne. Moins de 2 % des étudiants consultaient en cas de pathologie bénigne et deux tiers des internes pensaient avoir besoin d’un médecin traitant. Les internes en spécialités (DESsp) avaient, de façon significative, moins déclaré de médecin traitant et consultaient moins en médecine générale. Le jeune médecin gère, en partie, seul sa santé. La possibilité d’autoprescription lui permet de prendre en charge, seul, les pathologies courantes. Cette pratique est responsable de difficultés à aller consulter en cas de pathologie plus importante.