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Pollution de l'air intérieur et asthme chez l'adulte.
Article
Publié dans : Revue des maladies respiratoires, vol. 30, n° 5, mai 2013, pp. 374-413, ill., bibliogr.
La prévalence mondiale de l’asthme a doublé. Cette évolution tend à suggérer l’implication possible de la pollution de l’air intérieur. Les polluants jugés hautement prioritaires par l’observatoire de la qualité de l’air intérieur étaient d’un niveau de connaissance scientifique jugé insuffisant en 2000 par l’ "Institute of Medicine". L’objectif de cette étude est de décrire l’état des connaissances portant sur les relations existantes entre l’exposition aux polluants prioritaires de l’air intérieur et l’asthme chez l’adulte. Une revue de la littérature portant sur les polluants suivants a été effectuée : le formaldéhyde, le benzène, l’acétaldéhyde, les composés organiques volatils, les microparticules (PM2,5, PM10) et le diéthylhexyl-phtalate. Les études ont été classées par type de polluant et source de polluant. Vingt-trois études ont été incluses dans l’analyse. En épidémiologie observationnelle, les principales études ont montré des relations entre les polluants et l’asthme chez l’adulte. Les polluants les mieux documentés étaient le formaldéhyde et les composés organiques volatils. Aucune étude ne concernait l’acétaldéhyde et le diéthylhexyl-phtalate. En conclusion, depuis la synthèse réalisée en 2000, l’existence d’un lien entre les polluants chimiques de l’air intérieur et les manifestations respiratoires semble renforcée. Il apparaît nécessaire d’adopter des mesures de prévention sanitaire tout en poursuivant la recherche scientifique portant sur cette thématique.