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Incidence of myocardial infarction among cooks and other restaurant workers in Sweden 1987-2005.
(Incidence de l’infarctus du myocarde chez des cuisiniers et autres travailleurs de la restauration en Suède de 1987 à 2005).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 39, n° 2, mars 2013, pp. 204-211, ill., bibliogr. (En anglais)
Une étude prospective de cohorte a regroupé des travailleurs manuels dans le secteur des services, comptabilisés lors du recensement national de 1985, totalisant 543 497 femmes et 233 999 hommes. Les travailleurs de la restauration ont été identifiés à partir des codes des professions. Les informations sur la survenue d’un premier infarctus du myocarde (MI) au cours de la période 1987-2005 ont été obtenues à partir des registres nationaux. Une modélisation proportionnelle des risques de Cox a été utilisée, avec des analyses séparées pour les hommes et les femmes, en tenant compte de l’âge, des antécédents d’hypertension et de diabète, et du statut socio-économique. Les résultats ont montré que les femmes cuisinières, commis de cuisine et personnels de restaurant, et serveuses présentaient toutes une augmentation statistiquement significative du risque de MI. Aucun excès de risque n’a été trouvé chez les femmes gérantes de buffet froid. Chez les hommes, aucune augmentation statistiquement significative n’a été observée pour l’une de ces professions. L’association n’était pas plus importante chez les sujets ayant travaillé 5 ans et plus. Les informations de groupe sur les habitudes tabagiques montraient un pourcentage similaire de fumeurs quotidiens chez les cuisinières et chez l’ensemble des femmes de cette catégorie socio-économique. En conclusion, cette étude montre un risque accru de MI chez les femmes cuisinières, commis, et personnels de service mais pas parmi les hommes. Cet excès de risque pourrait être lié à des facteurs professionnels, mais les résultats ne confirment pas vraiment l’hypothèse que les fumées de cuisson soient un facteur de risque de MI. Les contraintes professionnelles pourraient en être une explication possible.