0 avis
Exposure of thermoelectric power-plant workers to volatile organic compounds from fuel oil : Genotoxic and cytotoxic effects in buccal epithelial cells.
(Exposition des travailleurs des centrales thermoélectriques aux composés organiques volatils des fuels : effets génotoxiques et cytotoxiques sur les cellules épithéliales buccales).
Article
Publié dans : Mutation Research. Genetic Toxicology and Environmental Mutagenesis, Pays-Bas, vol. 747, n° 2, 18 septembre 2012, pp. 97-201, ill., bibliogr. (En anglais)
Les travailleurs des centrales thermoélectriques sont constamment exposés à des niveaux élevés de substances potentiellement génotoxiques gazeuses, telles que les composés organiques volatils (COV) provenant de la combustion de fuel ou le traitement du naphta. L'objectif de cette étude était d'évaluer la fréquence des cellules micronuclées (CMN) et des autres altérations nucléaires (pycnose, caryolyse et caryorrhexie) au niveau des cellules épithéliales buccales recueillies auprès de 44 travailleurs des centrales électriques (groupe exposé) et 47 agents administratifs (groupe non exposé). Les résultats ont montré que les fréquences des CMN et des autres altérations étaient significativement plus élevées dans le groupe exposé (1,8 ‰ et 82,4 ‰, respectivement) que dans le groupe non exposé (0,2 ‰ et 58,3 ‰, respectivement). Le risque de formation de CMN était douze fois plus élevé dans le groupe exposé que dans le groupe non exposé (risque relatif RR = 12,1 ; intervalle de confiance IC 95 % : 5,0 à 29,2 ; p < 0,001). Aucune association n’a été observée entre la fréquence des CMN et des autres altérations nucléaires et les facteurs de confusion analysés (âge, tabagisme, consommation d'alcool et utilisation de rince-bouche). En conclusion, les résultats de cette étude montrent que les travailleurs des centrales électriques exposés aux COV ont un risque significativement élevé de dommages à l'ADN. Par conséquent, la biosurveillance des dommages à l'ADN est recommandée pour ce groupe de travailleurs.