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A qui faire un ECG en médecine du travail ?
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Publié dans : CAMIP. Info. Revue de la santé au travail, (e-revue), n° 2, avril-juin 2011, 4 p., bibliogr.
L’ECG (électrocardiogramme) en santé au travail se conçoit comme un appendice de l’examen clinique. Dans un contexte d’urgence, il contribue au diagnostic de façon irremplaçable. Hors le cadre de l’urgence, il participe à l’évaluation globale médico-professionnelle du salarié et constitue une aide précieuse à la décision d’aptitude. L’ECG présente un intérêt diagnostique immédiat et rétrospectif ; il n’a pas d’intérêt véritablement pronostique (contrairement à l’épreuve d’effort). En premier lieu, certaines de ses indications doivent être considérées comme systématiques : l’âge, l’existence de facteurs de risque cardiovasculaire (diabète, HTA, etc.) ou d’antécédents cardiovasculaires personnels ou familiaux. En second lieu, d’autres indications procèdent d’anomalies découvertes lors de l’examen clinique : arythmie perçue à l’auscultation cardiaque, souffle vasculaire, abolition des pouls distaux, etc. En troisième lieu, certaines indications relèvent de la réglementation pour accéder ou être maintenu à certains métiers en raison de la contrainte cardiovasculaire réputée élevée ou de l’exposition à certains toxiques industriels ou agricoles. Ainsi, l’ECG s’intègre à une démarche de prévention ciblée participant à la préservation de la santé des salariés, à la diminution des risques d’altération de celle-ci du fait de leur travail.