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Vers des organisations réflexives : pour un autre management.
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Publié dans : Nouvelle revue de psychosociologie, n° 13, printemps 2012, pp. 43-58, bibliogr.
Le mal-être dans les organisations contemporaines n’est pas qu’un phénomène structurel, historique ou systémique. En effet, on ne peut faire disparaître l’origine de la souffrance ressentie par nombre de salariés en invoquant le travail invisible des institutions. La violence qui est perpétrée dans le monde du travail est toujours liée aux hommes. Si chacun peut être le relais de celle-ci, les managers et autres cadres (tous niveaux confondus) ont une responsabilité toute particulière. Ils constituent les rouages essentiels par lesquels se diffuse une violence qui, parce que les pratiques professionnelles ne sont pas interrogées, se perpétue en toute tranquillité. Ainsi, c’est avec la meilleure des bonnes consciences que des cadres peuvent anéantir un de leurs subordonnés. Pour en finir avec des pratiques violentes considérées comme innocentes et cheminer vers des organisations réflexives, la posture clinico-critique, le travail de la « négativité » (George Bataille) et le souci de l’ « intranquillité » (Fernando Pessoa) sont définis dans l’article et présentés comme des compétences qui devraient être mobilisées par les cadres et managers.