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Heavy manual work, exposure to vibration and Dupuytren's disease ? Results of a surveillance program for musculoskeletal disorders.
(Activité manuelle pénible, exposition aux vibrations et maladie de Dupuytren ? Résultats d'un programme de surveillance des troubles musculo-squelettiques).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 69, n° 4, avril 2012, pp. 296-299, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de la maladie de Dupuytren chez les hommes et sa relation avec l'exposition professionnelle, particulièrement le travail manuel pénible avec ou sans l'utilisation d'outils vibrants, en utilisant les données d'un programme de surveillance des troubles musculo-squelettiques. Cette étude transversale a été menée en France entre 2002 et 2005. La maladie de Dupuytren a été diagnostiquée cliniquement par l'un des 83 médecins du travail participant à l'étude. L'exposition liée au statut professionnel et aux facteurs de risques professionnels a été évaluée par un questionnaire auto-administré, et les sujets ont été classés en 3 catégories : pas d’exposition, exposition aux vibrations (définie comme l'utilisation d'outils vibrants plus de 2 heures par jour), et exposition au travail manuel pénible sans exposition aux vibrations (définie comme l'utilisation d’outils à main plus de 2 heures par jour en excluant l'utilisation d'outil vibrant plus de 2 heures par jour et un score à l'échelle de Borg compris entre 15 et 20). Les résultats ont montré que 1,3 % (n = 27) des hommes avaient une maladie de Dupuytren (âge moyen = 47,1). Le travail manuel sans vibration augmentait le risque de la maladie (Odd Ratio ajusté sur l’âge et le diabète ORa = 3,9 (1,3-11,5)), tout comme l’utilisation d’outils vibrants (ORa = 5,1 (2,1-12,2)). Ces associations restaient significatives chez les sujets avec plus de 10 ans dans le même travail, avec des augmentations du risque (ORa = 6,1 (1,5 à 25,0) et 10,7 (3,4 à 34,6), respectivement). En conclusion, malgré le nombre limité de cas, cette étude suggère que l'exposition professionnelle aux vibrations et le travail manuel pénible même sans vibrations sont associés à la maladie de Dupuytren.