Amiante et mésothéliome pleural malin.
Brochure
Edition : Institut national du cancer (INCa, 52 avenue André Morizet, 92100 Boulogne-Billancourt), 2012, 8 p., ill., bibliogr.
L’amiante est une substance minérale naturelle fibreuse regroupant deux variétés de structure et de propriétés physicochimiques différentes, les serpentines et les amphiboles. Il est, sous toutes ses formes, classé par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le groupe 1 des substances cancérigènes pour l’être humain. L’exposition à l’amiante constitue le facteur principal du mésothéliome, tumeur maligne touchant principalement la plèvre. Cette exposition à l’amiante, qui a pu survenir plusieurs dizaines d’années avant le diagnostic, est principalement d’origine professionnelle, mais elle peut également être environnementale. Le diagnostic du mésothéliome est difficile. Dans la majorité des cas, le diagnostic de mésothéliome pleural malin n’est posé que tardivement, car les manifestations cliniques sont peu spécifiques (douleurs thoraciques, épanchement pleural, altération de l’état général) et ne surviennent qu’à un stade avancé. La chimiothérapie à base de sels de platine constitue le traitement standard actuel. Toutefois, les progrès thérapeutiques restent modestes et les essais thérapeutiques se poursuivent. Dans les pays industrialisés, l’augmentation massive de l’incidence du mésothéliome chez les hommes à partir des années 1950 est liée au développement de l’usage de l’amiante. La progression a été estimée à environ 5 à 10 % par an depuis cette période. Si son usage est interdit en France depuis 1997, l’amiante reste présent dans l’industrie de désamiantage et sous forme résiduelle dans les bâtiments et dans l’environnement. Cette fiche repère présente : ce que l'on sait (les données épidémiologiques du mésothéliome pleural malin, le rôle pathogène de l'amiante clairement établi, les principales sources d'exposition à l'amiante) ; ce qui se fait (les politiques générales de santé publique et synergie entre les acteurs nationaux, des programmes spécifiques, des mesures législatives et réglementaires encadrant le risque amiante) ; une prise en charge médicosociale encadrée réglementairement (les droits des salariés exposés aux poussières d'amiante, les droits des malades atteints de cancers dus à l'amiante).
Autres documents dans la collection «Collection Fiches repère.»