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Work-related violence and incident use of psychotropics.
(Violence liée au travail et consommation de psychotropes).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 174, n° 12, 15 décembre 2011, pp. 1354-1362, ill., bibliogr. (En anglais)
Bien que les conséquences des violences domestiques sur la santé mentale soient bien documentées, les preuves empiriques concernant les effets des violences au travail sur la santé mentale sont rares. La plupart des études ont utilisé des données provenant d’échantillons professionnels restreints, limitant leur possible généralisation. Cet article recherche si l’exposition directe à des actes de violence liés au travail est associée à des problèmes psychopathologiques cliniquement pertinents, mesurés par la prise de psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, hypnotiques), dans un échantillon professionnel transversal incluant 15 246 employés danois non-consommateurs de psychotropes à la base. Des données auto-rapportées sur les violences liées au travail ont été combinées avec d’autres données sur la prise de médicaments, issues d’un registre national, pour estimer les rapports de risques spécifiques d’une cause pendant les 3,6 ans (1 325 jours) du suivi mené au cours des années 1996 à 2008. Les résultats ont montré que les violences liées au travail étaient associées à la prise d’antidépresseurs seuls, ou combinés à des anxiolytiques, mais pas à la prise d’anxiolytiques ou d’hypnotiques seuls. La fréquence des actes violents et le risque de devenir un cas n’étaient pas liés. La violence au travail est associée à un excès de risque de troubles mentaux cliniquement pertinents. Diminuer les niveaux de cette violence pourrait aider à prévenir les troubles mentaux dans la population active.