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Prise en charge de l’eczéma chronique des mains (hors sa thérapeutique).
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Publié dans : Revue française d'allergologie, vol. 51, n° 8, décembre 2011, pp. 675-689, ill., bibliogr.
L’eczéma chronique des mains (ECM) est une dermatose fréquente, touchant près de 15 % de la population générale à un moment donné ou à un autre de la vie, avec une incidence de 5,5 cas sur 1 000 personnes et par an. Environ deux fois plus fréquent chez la femme, apparaissant avant 20 ans dans un tiers des cas, l’ECM est favorisé par de nombreux facteurs endogènes (prédisposition génétique, maladie atopique) et exogènes (contacts irritants, travail en milieu humide et sale, allergie de contact, tabagisme, allergie au nickel) souvent associés. La durée moyenne de l’ECM excède dix ans, avec un retentissement important sur la qualité de vie et l’activité professionnelle, avec arrêts de travail et risque de perte d’emploi. Cela justifie pleinement une prise en charge précoce et complète, afin d’apporter un diagnostic clinique et étiologique aussi précis que possible. Précédé d’un interrogatoire minutieux à la recherche de facteurs favorisants et déclenchants, l’examen clinique sera complété d’un bilan allergologique par tests épicutanés et prick tests, permettant de classer l’ECM en ses principales variétés : irritation, allergie de contact, atopie, dysidrose, eczéma hyperkératosique, eczéma nummulaire ou de cause inconnue. L’évaluation de la gravité de l’ECM est une aide objective à sa prise en charge thérapeutique, qui doit être rapide et efficace.
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