Occupational social class and disability retirement among municipal employees : the contribution of health behaviors and working conditions.


(Catégorie socioprofessionnelle et départ à la retraite pour incapacité chez des employés municipaux : contribution de l’hygiène de vie et des conditions de travail).


Article

LEINONEN T. | PIETILAINEN O. | LAAKSONEN M. | RAHKONEN O. | ET COLL.

Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 37, n° 6, novembre 2011, pp. 464-472, ill., bibliogr. (En anglais)

Les mécanismes selon lesquels une mauvaise situation socio-économique amène à un départ à la retraite pour incapacité n'ont pas encore été définis. Le but de cette étude était d’examiner, d’une part, les associations entre catégorie socioprofessionnelle et retraite pour inaptitude toutes causes, pour troubles musculosquelettiques et troubles mentaux, et, d’autre part, la contribution de l’hygiène de vie et des conditions de travail à ces associations. Des employés municipaux d’âge moyen, issus de la cohorte initiale de l’étude sur la santé menée à Helsinki en 2000-2002 (n = 6 516), ont été suivis jusque fin 2010. Les données relatives aux départs à la retraite ont été obtenues à partir des registres du centre finlandais des pensions. Les catégories sociales ont été classées en dirigeants et spécialistes, professionnels intermédiaires, employés, et travailleurs manuels. Une analyse de régression de Cox a permis de calculer les rapports de risque et leurs intervalles de confiance à 95 %. Le risque de retraite pour inaptitude était généralement plus élevé parmi les classes sociales basses avec un gradient important pour toutes causes, encore plus important pour les maladies ostéo-articulaires, et une association non linéaire plus faible pour les troubles mentaux. Ces associations étaient fortement reliées à la charge physique de travail parmi les hommes et les femmes, et aux expositions à risque en particulier chez les hommes. Pour les troubles mentaux, l’association était également liée à la maîtrise de son travail. Un travail pénible devant écran et des exigences professionnelles importantes augmentent les différences entre catégories sociales, en particulier chez les hommes et pour les troubles mentaux. La contribution de l’hygiène de vie s’est révélée modeste. En conclusion, des améliorations, en particulier des conditions physiques de travail, mais aussi en termes de maîtrise sur son travail dans les catégories peu élevées, pourraient vraisemblablement réduire les différences socio-économiques observées dans les départs à la retraite pour inaptitude.

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