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Impact of production systems on swine confinement buildings bioaerosols.
(Impact des systèmes de production sur les bioaérosols des bâtiments de confinement des porcs).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 7, n° 2, février 2010, pp. 94-102, ill., bibliogr. (En anglais)
La production porcine s’est considérablement intensifiée dans l’Est du Canada. Les porcs sont actuellement engraissés dans des bâtiments de confinement munis de systèmes de ventilation contrôlés et où les densités animales sont élevées. Les bâtiments nouvellement conçus sont équipés de systèmes de manutention et de gestion du lisier, de systèmes de litière en couche profonde ou fine, ou de systèmes de tri à la source pour gérer les gros volumes de déchets. Toutefois, les impacts de ces systèmes de production alternatifs sur les concentrations des bioaérosols dans les étables n’ont jamais été évalués. Les personnes travaillant dans ces bâtiments sont sujettes à des maladies respiratoires importantes (bronchite chronique, asthme, respiration sifflante…). Dans l’étude présentée ici, les bioaérosols ont été caractérisés dans 18 bâtiments modernes de confinement des porcs, et les différences dans la composition des bioaérosols dans les trois systèmes de production différents ont été évaluées. La poussière totale, les endotoxines, les actinomycètes, les champignons et les bactéries cultivables ont été recueillis à l’aide de divers appareils. L’ADN total des échantillons d’air a été extrait et la technique quantitative PCR (réaction en chaîne par polymérase) a été utilisée pour évaluer le nombre total de génomes bactériens, en tant qu’évaluation bactérienne totale (cultivable ou non cultivable). Les concentrations de poussière totale et d’endotoxines n’étaient pas statistiquement différentes dans les trois systèmes de production étudiés. Dans les bâtiments avec des lits de sciure de bois, les actinomycètes et les moisissures ont été trouvés à des concentrations plus élevées que dans les étables traditionnelles. Des espèces d’Aspergillus, de Cladosporium, de Penicillium et de Scopulariopsis ont été identifiées dans tous les bâtiments de confinement des porcs étudiés. A. flavus, A. terreus et A. versicolor étaient abondants dans les installations avec lits de sciure de bois. Les espèces A. fumigatus et Mucor thermotolérantes ont été généralement trouvées dans tous les bâtiments. Les concentrations de bactéries cultivables étaient plus élevées dans les étables avec litières que dans les installations traditionnelles, tandis que la technique de PCR en temps réel a révélé des concentrations non statistiquement différentes de bactéries totales dans tous les bâtiments de confinement des porcs étudiés. En termes de santé respiratoire des travailleurs, les étables équipées d’un système de séparation solide/liquide peuvent offrir une meilleure qualité de l’air que les bâtiments conventionnels ou les étables avec lits de sciure de bois. L’impact des vitesses de ventilation, de la distribution d’air ou de la conception des bâtiments devra encore être exploré.