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Biological monitoring of nurses exposed to doxorubicin and epirubicin by a validated liquid chromatography / fluorescence detection method.
(Surveillance biologique des infirmières exposées à la doxorubicine et à l’épirubicine par une méthode validée de chromatographie en phase liquide avec détection par fluorescence).
Article
Publié dans : Annals of Occupational Hygiene, Royaume-Uni, vol. 54, n° 4, juin 2010, pp. 368-376, ill., bibliogr. (En anglais)
L'exposition professionnelle aux médicaments anticancéreux peut représenter un risque pour la santé du personnel hospitalier. L'évaluation de l'exposition est la première mesure à prendre pour assurer un environnement de travail plus sûr. L’objectif de cette étude était de réaliser une surveillance biologique d’infirmières exposées à la doxorubicine et à l’épirubicine. Elle a été menée auprès de 56 infirmières des services d’oncologie de deux centres hospitaliers du Sud de l’Italie (unités A et B). Un questionnaire détaillé sur les pratiques hospitalières et l’organisation du travail leur a été soumis. Les échantillons urinaires ont été collectés en fin de service. Les quantités de médicaments manipulés ont été enregistrées. Le protocole expérimental a suivi les recommandations de la FDA. Pour assurer l'exactitude et la reproductibilité des données, la méthode de chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC) avec détection par fluorescence a été validée. Les limites de quantification et de détection étaient de 1,1 et 0,6 pg/µl pour la doxorubicine et de 2,0 et 1,2 pg/µl pour l’épirubicine. Les données relatives aux réponses des questionnaires signalaient que des hottes à flux laminaire vertical étaient présentes dans les deux unités, que les surfaces étaient nettoyées avec des détergents inappropriés, qu’aucun dispositif contre le déversement des produits n’était utilisé et que les gants n’étaient pas changés pendant le travail posté. Un pourcentage moins élevé d’échantillons positifs a été trouvé dans l’hôpital où des quantités plus importantes d’anthracyclines étaient manipulées (3,4 % dans l’unité A et 14,8 % dans l’unité B), suggérant des pratiques individuelles de travail et de nettoyage inappropriées dans l’hôpital A, alors que ce sont les principes généraux d’hygiène qui doivent être améliorés dans l’hôpital B. Ces résultats montrent combien il est important d’adopter et de respecter les recommandations liées à la manipulation des produits pour réduire l’exposition professionnelle. Le suivi biologique et le contrôle environnemental sont utiles pour faire la distinction entre des comportements individuels incorrects et de mauvaises règles générales d’hygiène pendant le travail.