Blood-borne viruses in health care workers : prevention and management.


(Virus pathogènes du sang chez les personnels soignants : prévention et prise en charge).


Article

DEUFFIC-BURBAN S. | DELAROCQUE-ASTAGNEAU E. | ABITEBOUL D. | BOUVET E. | ET COLL.

Publié dans : Journal of Clinical Virology, Pays-Bas, vol. 52, n° 1, septembre 2011, pp. 4-10, ill., bibliogr. (En anglais)

Trois agents pathogènes sont impliqués dans la plupart des cas d’infections transmises par le sang : les virus des hépatites B (VHB) et C (VHC), et de l’immunodéficience humaine (VIH). La proportion la plus élevée de contamination professionnelle est due aux lésions percutanées (PI) par l’intermédiaire d’aiguilles creuses utilisées en intra-vasculaire. Cet article passe en revue la prévention et la prise en charge des agents pathogènes du sang chez les personnels soignants dans les pays développés. L’observance des précautions standards par les soignants est nécessaire pour la prévention des PI. Les matériels de sécurité représentent maintenant une approche de plus en plus répandue pour diminuer le taux de PI. La prévention de la transmission du VHB nécessite une immunisation des soignants par la vaccination. Chez les soignants non vaccinés (ou présentant des taux d’anticorps inconnus en réponse à la vaccination) exposés à un patient source HbsAg positif ou non testé, une prophylaxie post-exposition utilisant le vaccin contre le VHB, des immunoglobulines anti-hépatite B, ou les deux doit être démarrée le plus tôt possible. Bien qu’aucune prophylaxie n’existe contre le VHC, il est crucial d’identifier l’exposition et l’infection dans les établissements de soins, et de proposer un traitement précoce lors d’une possibilité de contamination. Après une exposition professionnelle potentiellement contaminante, l’utilisation d’une prophylaxie antirétrovirale post-exposition doit être considérée. Les patients doivent être protégés des soignants infectés, en particulier des chirurgiens pratiquant des procédures à risque d’exposition (EPP) avec un risque de transmission au patient. Cependant, les soignants ne pratiquant pas ce type de procédures devraient être protégés de décisions administratives arbitraires qui voudraient restreindre leurs droits d’exercer. Enfin, il faut souligner que l’exposition professionnelle au sang est très préoccupante dans les pays en développement, avec un risque élevé d’exposition aux virus présents dans le sang à cause d’une plus grande prévalence que dans les pays développés, de la réutilisation des aiguilles et seringues, et d’un risque plus élevé de PI, la voie injectable étant plus souvent utilisée que dans les pays développés.

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