Les conduites addictives parmi le personnel hospitalier : enquête de prévalence par questionnaire chez 366 agents du centre hospitalier universitaire de Saint-Etienne.


Article

ORSET C. | SARAZIN M. | GRATALOUP S. | FONTANA L.

Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 72, n° 2, avril 2011, pp. 173-180, ill., bibliogr.

Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence de l’utilisation des produits suivants : alcool, tabac, cannabis, médicaments psychotropes et antalgiques et drogues illicites parmi un échantillon de travailleurs d’un centre hospitalier universitaire. Il s’agit d’une enquête transversale descriptive par questionnaire anonyme proposé dans le cadre d’une visite systématique dans le service de santé au travail, entre le mois d’octobre 2008 et le mois de mars 2009. Sur 375 agents sollicités, 366 questionnaires ont été acceptés, ce qui représente 7 % de l’effectif du CHU. Il s’agit principalement des femmes (84 %). L’âge moyen de l’échantillon est de 39,7 ans (19 à 61 ans). Les principales professions représentées sont les professions paramédicales (39 %) et les infirmiers (29 %). Les médecins ne sont pas représentés. Quatre-vingt-cinq pour cent des agents hospitaliers interrogés déclarent avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois. Parmi ces consommateurs, 1,9 % sont à risque de dépendance. Parmi les personnes interrogées, 28,7 % déclarent avoir fumé du tabac au cours des 12 derniers mois. Parmi les personnes interrogées, 16 (4,8 %) déclarent avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, deux présentant un risque de dépendance. Aucune personne interrogée ne déclare la consommation d’une autre drogue. Parmi les personnes interrogées, 22,6 % déclarent avoir consommé des médicaments psychotropes et 80,3 % des antalgiques au cours des 12 derniers mois. En conclusion, les prévalences de consommateurs et celles des sujets à risque de dépendance observées sont similaires ou inférieures à celles de la population générale ou à celles d’autres populations de travailleurs. Même si l’on ne peut pas écarter une sous-déclaration pouvant expliquer ce constat, on peut malgré tout considérer que les agents du CHU sont majoritairement des personnes informées et averties sur les risques de telles consommations.

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