0 avis
Validation des mesures par EVA : considérations méthodologiques.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 72, n° 3, juin 2011, pp. 246-251, ill., bibliogr.
La mesure du subjectif par échelle visuelle analogique (EVA) se développe dans le champ de la santé au travail. La validation de l’outil soulève un certain nombre de questions. Les buts de cet article sont de faire un récapitulatif des éléments de validation d’une technique, et de proposer des techniques statistiques appropriées dans le cadre de la validation externe. Un premier aspect de la validation d’un instrument de mesure est de s’assurer que l’outil mesure bien le concept que l’on souhaite évaluer. Concernant l’EVA à un item, les techniques classiques appliquées aux questionnaires (validité de contenu, de structure, utilisation de tests classiques comme le coefficient alpha de Cronbach, théorie de réponse aux items, etc.) ne sont pas applicables. Le recours à la validation inter concept, ou validité concourante ou externe, est en revanche indispensable. Le second aspect de la validation est l’étude de la fiabilité de la mesure (test–retest, fidélité interjuge, reproductibilité, etc.). Le coefficient de corrélation de Pearson (r) est souvent utilisé dans le cade de la validité externe (comparaison des mesures avec un questionnaire de référence). Néanmoins, il présente de nombreuses limites : des conditions d’applications assez restrictives, une relation linéaire, et une interprétation du r limitée. En effet, si le r mesure bien la force de la relation linéaire, il n’évalue pas la concordance des mesures. Une approche impliquant plusieurs techniques apparaît plus pertinente. L’utilisation d’un test évaluant réellement la concordance (le coefficient de corrélation de concordance de Lin), associé à un test non paramétrique tel que le coefficient de Spearman et/ou l’analyse de Bland et Altman doit permettre de mieux appréhender la relation qui lie les deux techniques de mesure.