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Intégration d'une culture de prévention durable des TMS. Etape 1. Portrait systémique d'une grande entreprise manufacturière.
Etude et rapport | R-688
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2011, 84 p., ill., bibliogr.
L’objectif de cette recherche était d’implanter une culture de prévention durable des troubles musculo-squelettiques (TMS) dans une grande entreprise du secteur manufacturier. La première étape a consisté à dresser un portrait des TMS rencontrés dans une entreprise d’environ 1000 employés fabriquant plusieurs modèles de cuisinières, fours et tables de cuisson. Plusieurs postes sont situés sur des lignes d’assemblage ou à des sous assemblages. Les contraintes et les caractéristiques du travail ont été observées sur un échantillon aléatoire de 249 postes. Un questionnaire a été adressé à un échantillon de 232 travailleurs pour documenter les symptômes de stress et de TMS, et pour interroger les travailleurs quant à leur volonté de pratiquer la rotation des postes. Des entretiens ont été réalisés auprès de 10 acteurs de l’entreprise et auprès de 6 travailleurs pour évaluer le contexte socio-organisationnel et pour obtenir de l’information sur les activités de prévention et les activités en amélioration continue. Les perceptions des acteurs et des travailleurs quant à la présence de TMS, leurs causes et les solutions possibles ont aussi été recueillies. Les résultats de cette étude ont montrée que la prévalence des TMS est très élevée (78,4 %). Les épaules (38,1 %), les régions des mains, poignets, avant-bras (36,4 %) et le bas du dos (37,7 %) étaient les plus touchées. Pour la plupart des régions, la prévalence des symptômes est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. La majorité des travailleurs reliait leurs symptômes au travail, soit en partie (26,1 %), soit entièrement (65,5 %). Les facteurs de risque psychosociaux étaient aussi très présents : 76 % des travailleurs rapportaient une faible latitude décisionnelle, 43 % rapportaient une demande psychologique élevée et 75 % rapportaient un faible soutien social. Près de 70 % des travailleurs étaient ouverts à faire une rotation des postes, une forme d’organisation que la direction souhaitait implanter. L’obstacle le plus fréquemment rapporté était le stress lié à la maîtrise de plusieurs postes. Les situations de travail présentaient de nombreuses contraintes. Les contraintes posturales étaient fréquentes, de même que les contraintes liées à la manutention lors de l’approvisionnement et du transfert de pièces. Les hauteurs de travail étaient souvent inadéquates et les vitesses de travail élevées. Ce portrait a permis de mieux connaître la population, les caractéristiques de l’entreprise et d’orienter les actions de prévention qui seront réalisées. Les résultats présentés sont spécifiques à l’entreprise étudiée mais l’approche peut servir à toute étude qui vise à caractériser un milieu de travail avant d’amorcer un projet de prévention.
Autres documents dans la collection «Etudes et recherches. Rapport R-688.»
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