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Exposure-response analysis for beryllium sensitization and chronic beryllium disease among workers in a beryllium metal machining plant.
(Analyse exposition-réponse concernant la sensibilisation au béryllium et la maladie chronique du béryllium parmi les travailleurs d’une installation industrielle d’usinage de béryllium/métal).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, Etats-Unis, vol. 4, n° 6, juin 2007, pp. 448-466, ill., bibliogr. (En anglais)
La limite d’exposition professionnelle (OEL) actuelle pour le béryllium a été mise en place il y a plus de 50 ans afin de protéger contre la maladie chronique du béryllium (CBD), mais des études réalisées dans les années 1990 ont identifié une sensibilité au béryllium (BeS) et une CBD subclinique en l’absence de symptômes physiques. Des méthodologies contradictoires d’échantillonnage et d’évaluation de l’exposition ont souvent empêché la caractérisation d’une nette relation exposition-réponse pour la BeS et la CBD. Les données d’hygiène industrielle et de surveillance de la santé d’un centre d’usinage du béryllium ont fourni une opportunité de reconstituer les expositions des travailleurs au béryllium avant la constatation d’une BeS ou le diagnostic de CBD. Les concentrations de béryllium dans l’air pour différents intitulés de postes ont été évaluées, les évolutions historiques des taux de béryllium ont été comparées pour les mesures pré- et post- intervention technique de contrôle, et des estimations moyennes d’exposition et des bornes supérieures ont été élaborées pour les travailleurs identifiés comme sensibilisés au béryllium ou pour lesquels un diagnostic de CBD subclinique ou clinique a été établi. Cinq approches ont été utilisées pour reconstituer les expositions historiques de chaque employé : les données d’hygiène industrielle ont été rassemblées par année, intitulé de poste, époque des contrôles techniques, histoire professionnelle complète (moyenne pondérée en durée de vie) avant le diagnostic. Les résultats ont montré que les mesures d’exposition basées sur des périodes plus courtes (année versus histoire professionnelle complète) représentaient mieux les expositions aux bornes supérieures qui pourraient avoir contribué au développement de BeS ou CBD. Les résultats indiquaient aussi que les travailleurs sensibilisés au béryllium et ceux atteints de CBD avaient été exposés à des concentrations supérieures à 0,2 µg/m3 (95e percentile), et 90 % avaient été exposés à des concentrations supérieures à 0,4 µg/m3 (95e percentile) dans une année donnée au cours de leur vie professionnelle. Sur la base de cette analyse, BeS et CBD apparaissent généralement comme une conséquence d’expositions à des niveaux supérieurs à 0,4 µg/m3, et le fait de maintenir les expositions en-dessous de 0,2 µg/m3 à 95 % du temps peut prévenir la survenue de BeS et CDB en milieu professionnel.