0 avis
Airborne asbestos concentrations associated with heavy equipment brake removal.
(Concentrations d’amiante dans l’air associées à la dépose des freins des équipements lourds).
Article
Publié dans : Annals of Occupational Hygiene, Royaume-Uni, vol. 53, n° 8, novembre 2009, pp. 839-857, ill., bibliogr. (En anglais)
Les garnitures de freins contenant de l’amiante étaient utilisées avant les années 1980 dans les équipements lourds du bâtiment tels que les tracteurs, les rétrocaveuses (rétro pelles) et les bulldozers. Plusieurs études publiées ont évalué les expositions pendant le travail de réparation des freins, cependant la plupart d’entre elles portaient sur les automobiles et les camionnettes, mais pas sur les véhicules lourds utilisés en agriculture et dans le secteur de la construction. L’objectif de cette étude était de caractériser les concentrations dans l’air d’amiante auxquelles étaient exposés les ouvriers lors du travail de démontage des freins de 12 engins fabriqués entre 1960 et 1980. La teneur en amiante des garnitures de freins (en moyenne 20 % de chrysotile par microscopie en lumière polarisée) et des débris d’usure des freins (en moyenne 0,49 % de chrysotile par microscopie électronique en transmission (TEM)) a été aussi quantifiée. Les échantillons des zones respiratoires des mécaniciens et des personnes alentours ont été collectés lors de 12 remplacements de freins et analysés par microscopie à contraste de phase (PCM). De plus, la distribution des fibres par taille et morphologie a été évaluée selon la méthode de l’International Organization for Standardization pour l’amiante. En appliquant le rapport fibres d’amiante/fibres totales tel qu’obtenu par TEM aux résultats PCM, les concentrations moyennes en chrysotile dans l’air (équivalent PCM) étaient de 0,024 f/cc pour les mécaniciens et de 0,009 f/cc pour les personnes se tenant à 1,2-3,1 m de l’activité pendant la période d’exposition qui durait de 0,5 à 1 heure. Considérant le temps imparti pour cette activité, et assumant 3 tâches par équipe, ces résultats se traduisaient en une moyenne pondérée en temps sur 8 heures de 0,009 f/cc pour un mécanicien et de 0,006 f/cc pour un "observateur-spectateur". Les résultats de cette étude indiquent que les concentrations en fibres dans l’air ambiant étaient significativement moins élevées que la limite d’exposition professionnelle actuelle de 0,1 f/cc, qu’environ 2 % des fibres respirables avaient une longueur supérieure à 20 µm, et qu’environ 95 % de chrysotile dans les garnitures de freins se dégradaient lors du processus de friction. Les données fournies par cette étude devraient être utiles pour mener des évaluations rétrospectives et actuelles de l’exposition des individus, et aussi des évaluations des dangers de travaux qui impliquent la réparation ou le remplacement de freins contenant de l’amiante dans le secteur du bâtiment.