Rage.


Livre | 8-065-C-10

RIBADEAU DUMAS F. | DACHEUX L. | GOUDAL M. | BOURHY H.

Edition : Elsevier Masson (62 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux), 2010, 20 p., ill, bibliogr.


La rage reste, plus de 120 ans après les premières vaccinations chez l’homme, la maladie infectieuse la plus constamment mortelle avec 55 000 décès annuels dans le monde. Si la rage humaine s’observe dans plus de 90 % des cas dans les zones d’enzootie rabique canine (en premier lieu le sous-continent indien et l’Afrique), il subsiste quelques cas (< 1 % des cas mondiaux) dans des zones pourtant déclarées libres de rage des mammifères non volants. Ces cas sont en grande majorité des cas d’importation ou des cas de rage transmise par les chiroptères (seul réservoir persistant dans ces pays). La rage est une zoonose d’inoculation, à déclaration obligatoire en France. Elle est transmise par la salive lors d’une morsure, d’une griffure ou du léchage (d’une peau lésée ou d’une muqueuse) par un animal infecté par un lyssavirus. Le virus de la rage est neurotrope et migre du point d’inoculation au cerveau en passant par les nerfs périphériques puis le système nerveux central. Il réalise alors un tableau d’encéphalite spastique ou de paralysie ascendante souvent marqué par une hydrophobie et évoluant constamment vers le coma puis la mort en quelques jours. En France, en cas de suspicion de rage chez un patient, les prélèvements doivent obligatoirement être adressés au Centre national de référence de la rage. La prise en charge initiale du patient (prophylaxie postexposition) consiste en un lavage abondant à l’eau et au savon suivi d’une antisepsie à l’aide d’un dérivé iodé ou chloré. Ensuite, il est discuté dans un centre antirabique de la nécessité d’une vaccination antirabique associée ou non à une immunothérapie antirabique passive. En 2005, dans le Wisconsin, un premier cas de survie chez une jeune fille non vaccinée mordue par une chauve-souris et ayant déclaré des signes de rage a été observé après un protocole complexe associant induction de coma et antiviraux. L’efficacité de ce protocole n’a pas été validée à ce jour.

Autres documents dans la collection «Encyclopédie médico-chirurgicale. Maladies infectieuses 8-065-C-10.»

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