Urinary phthalate metabolite concentrations among workers in selected industries : a pilot biomonitoring study.


(Concentrations urinaires de métabolites de phtalate chez les travailleurs de certaines industries : une étude pilote de surveillance biologique).


Article

HINES C.J. | NILSEN HOPF N.B. | DEDDENS J.A. | CALAFAT A.M. | ET COLL.

Publié dans : Annals of Occupational Hygiene, Royaume-Uni, vol. 53, n° 1, janvier 2009, pp. 1-17, ill., bibliogr. (En anglais)

L’objectif de cette étude était d’étudier l’exposition professionnelle aux phtalates, utilisés comme plastifiants et solvants dans de nombreux produits industriels. Pour cela, les métabolites de 7 phtalates ont été mesurés dans l’urine de 156 ouvriers de l’industrie, entre 2003 et 2005. Ces concentrations ont ensuite été comparées à celles de la population générale américaine. Les phtalates étudiés étaient principalement le phtalate de diéthyle (DEP), le phtalate de di-n-butyle (DBP) et le phtalate de di(2-éthylhexyle) (DEHP), et dans une moindre mesure, le phtalate de diméthyle (DMP), le phtalate de butylbenzyle (BzBP), le phtalate de diisobutyle et le phtalate de diisononyle. Les résultats ont permis de prouver que l’exposition la plus forte au DEHP se retrouvait dans le secteur de la fabrication de films en PVC, de la fabrication de bottes en caoutchouc, et de la fabrication de composés contenant du PVC (les moyennes géométriques des concentrations de métabolites étaient respectivement 8, 6 et 3 fois plus élevées que dans la population générale). L’exposition au DBP était la plus élevée dans les usines de joints en caoutchouc, de phtalates (matière première) et de tuyaux en caoutchouc (avec des concentrations en métabolites respectivement 26, 25 et 10 fois plus élevées que dans la population). Les concentrations de métabolites de DEP et de DMP chez les ouvriers travaillant dans les usines de fabrication de phtalates dépassaient les niveaux de la population générale de respectivement 4 et plus de 1 000 fois. En conclusion, les métabolites urinaires sont de bon indicateurs biologiques qui permettent d’identifier les lieux de travail engendrant une exposition professionnelle aux phtalates.

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