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Justice at work and metabolic syndrome : the Whitehall II study.
(Justice au travail et syndrome métabolique : étude Whitehall II).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 67, n° 4, avril 2010, pp. 256-262, ill., bibliogr. (En anglais)
Plusieurs études montrent que la justice au travail (ou organisationnelle) est bénéfique pour la santé des employés, bien que les mécanismes biologiques sous-jacents de cette association doivent encore être clarifiés. L’objectif de cette étude était de tester si la justice organisationnelle pouvait protéger contre le syndrome métabolique. Pour cela, une étude de cohorte prospective de 20 départements de la fonction publique a été réalisée à Londres (étude Whitehall II). Cette étude comprenait 6 123 hommes et femmes fonctionnaires britanniques âgés de 35 à 55 ans, ne présentant aucune maladie coronarienne au départ (1985-1990). La perception de la justice organisationnelle a été déterminée à l’aide d’un questionnaire à deux reprises entre 1985 et 1990. La survenue du syndrome métabolique entre 1990 et 2004 a été évaluée sur des critères cliniques (tour de taille élevé, taux important de triglycérides, faible taux de cholestérol HDL, hypertension, et intolérance au glucose), à trois reprises sur plus de 18 ans. Les résultats, ajustés sur l’âge, l’origine ethnique et l’échelon, ont montré une association négative entre une bonne justice organisationnelle et l’incidence du syndrome métabolique chez les hommes (risque relatif RR = 0,75 ; IC 95 % : 0.63-0.89), mais pas chez les femmes (RR = 0,88 ; IC 95 % : 0.67-1.17). En conclusion, ces résultats suggèrent qu’une bonne justice organisationnelle peut prévenir le développement du syndrome métabolique chez les hommes.