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Hand eczema : causes, course, and prognosis. 1, 2.
(Eczéma des mains : causes, évolution et pronostic. Parties 1 et 2).
Article
Publié dans : Contact Dermatitis, Danemark, vol. 58, n° 6, juin 2008, pp. 330-339, ill., bibliogr. (En anglais)
La première partie présente les résultats d’une étude prospective menée sur un an dans une cohorte de 522 patients atteints d’eczéma des mains. Des examens physiques et des tests épicutanés ont été réalisés. La gravité de la dermatite observée est qualifiée de faible pour 38 %, de modérée pour 49 % et de sévère pour 11 % des patients. 23 % souffrent d’eczéma depuis plus de 10 ans. Un diagnostic étiologique a été établi : un tiers des patients quel que soit le sexe présentent une dermatite de contact par irritation, 13 % des hommes et 20 % des femmes ont une dermatite de contact allergique, 15 % des hommes et 16 % des femmes ont une dermatite atopique. Pour un tiers des patients, l’eczéma des mains est lié au travail. Dans cette étude, aucune relation de cause à effet n’a été démontrée vis-à-vis du tabagisme. La seconde partie s’attache à suivre l’évolution et déterminer le pronostic à long terme de l’eczéma des mains, par l’analyse de questionnaires adressés, une fois par an pendant 5 ans, aux 522 personnes initialement incluses dans l’étude. Les taux de réponses sont de 80 % et 68 %, respectivement après 1 an et 5 ans. Les questions concernent l’évolution de la dermatite, la gravité des lésions, leur localisation, les facteurs aggravants. Après 1 an, 81 % des répondants ont encore un eczéma constant ou intermittent, après 5 ans, ce taux tombe à 65 %. Après 1 an, 48 % des patients trouvent que leur eczéma s’est amélioré, tandis que 6,7 % pensent qu’il s’est aggravé. Par ailleurs, un quart des répondants à 1 an disent n’avoir jamais porté de gants de protection et un tiers ne suivent plus de traitement. En conclusion, cette étude de suivi démontre la chronicité de l’eczéma des mains, et bien que son traitement améliore la situation, il disparaît rarement complètement ; elle met aussi en évidence le besoin de directives plus détaillées quant à la prise en charge à long terme de cette dermatose.