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The non-cancer mortality experience of male workers at British nuclear fuels plc, 1946-2005.
(Mortalité non cancéreuse chez des hommes travaillant à la British Nuclear Fuels plc, 1946-2005).
Article
Publié dans : International Journal of Epidemiology, Royaume-Uni, vol. 37, n° 3, juin 2008, pp. 506-518, ill., bibliogr. (En anglais)
Des études récentes portant sur les survivants d'Hiroshima et Nagasaki, ainsi que certaines cohortes exposées professionnellement ou médicalement aux rayonnements ionisants, ont trouvé une tendance à l'augmentation de la mortalité par maladies non cancéreuses avec l'augmentation des doses de radiations. Le but de cette étude était de savoir si une telle tendance pourrait être observée dans une large cohorte de travailleurs de l'industrie nucléaire du Royaume Uni. La cohorte comprenait 64 937 sujets ayant été employés dans un des sites étudiés entre 1946 et 2002, et suivis jusqu'en 2005. Les expositions aux rayonnements ionisants, mesurées par dosimètres individuels, étaient disponibles pour 42 426 sujets classés comme "travailleurs des radiations". Des modèles de régression de Poisson ont été utilisés pour examiner la relation entre les taux en excès de mortalité et l'exposition cumulée aux radiations, en se servant de modèles de risque relatif et additif. La cohorte a montré un effet important du travailleur en bonne santé. Globalement, le statut socio-économique, indiqué par le statut de l'emploi, avait une plus grande influence sur la mortalité que l'exposition aux radiations. Pour les hommes, travailleurs des radiations, une relation apparente dose-effet a été observée pour la mortalité par maladie du système circulatoire. Cependant, on a mis en évidence un manque d'homogénéité dans cette relation dose-effet apparente, touchant surtout les doses cumulées en excès de 300 mSv, quand les 4 catégories d'emploi et d'exposition aux radiations étaient examinées séparément. En conclusion, les résultats ont mis en évidence une association entre la mortalité par causes non cancéreuses, en particulier par maladies circulatoires, et l'exposition externe aux rayonnements ionisants dans cette cohorte. Cependant, la nature provisoire des mécanismes biologiques qui pourraient expliquer un tel effet à des doses chroniques faibles et le manque d'homogénéité indéniable de la relation dose-effet apparente, signifient que les résultats des analyses ne sont cohérents avec aucune interprétation causale simple. La poursuite de ce travail est nécessaire pour expliquer ce manque d'homogénéité, et sur le rôle possible des facteurs associés au statut socio-économique et au travail posté, avant qu'une conclusion quelconque puisse être tirée.