Risk of tuberculin conversion among healthcare workers and the adoption of preventive measures.


(Risque de virage de la réaction à la tuberculine parmi le personnel soignant et adoption de mesures de prévention).


Article

BAUSSANO I. | BUGIANI M. | CAROSSO A. | MAIRANO D. | ET COLL.

Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 64, n° 3, mars 2007, pp. 161-166, ill., bibliogr. (En anglais)

Dans les pays industrialisés, la tuberculose professionnelle parmi le personnel soignant apparaît comme un problème de santé publique réémergeant. Afin de prévenir et contrôler la transmission de la tuberculose, quelques institutions se sont penchées sur la question et ont mis en place des recommandations et lignes de conduite pratiques. Le but de cette étude était d'estimer le taux annuel d'infection par la tuberculose (ARTI, en personnes-années) chez des soignants de Turin, d'identifier les facteurs associés aux variations de ARTI et d'évaluer l'efficacité des recommandations régionales pour prévenir et contrôler la tuberculose. L'étude a été conduite entre 1997 et 2004 dans une cohorte de soignants. La tuberculose a été diagnostiquée par virage du test cutané à la tuberculine (TCT), défini comme une augmentation de l'induration d'au moins 10 mm par rapport au précédent TCT négatif. L'ARTI et le ratio de risque pour chaque groupe à risque, catégorisé suivant les activités professionnelles et les services, ont été estimés au moyen de modèles de survie exponentiels. L'efficacité des recommandations régionales était estimée en stratifiant l'analyse suivant le moment de la mise en place de ces recommandations (avant/après). 2 182 participants ont été extraits de la cohorte dynamique. Le ARTI global ajusté était de 1,6 (IC 95 % = 1,3-1,9) sur 100 personnes-années. Différents services (administratifs, hospitaliers) et différentes professions (employés de bureau, personnel médical) étaient associés à des ARTI significativement différents, allant de 0,62 à 2,62 et 0,61 à 1,71 respectivement, tandis que le risque de virage différait d'à peu près 16-68 % et 3-60 %, respectivement. La mise en place des recommandations coïncidait avec les réductions globales de ARTI de 1,3/100 personnes-années, et, de façon simultanée, les variations entre les ARTI et les différents lieux de travail ou professions disparaissaient.

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