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Respiratory symptoms and bronchial responsiveness among cleaning and disinfecting workers in the food industry.
(Symptômes respiratoires et hyperréactivité bronchique parmi le personnel de nettoyage et de désinfection dans l'industrie alimentaire).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 64, n° 2, février 2007, pp. 75-81, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude est de chercher une relation entre les niveaux d'exposition atmosphérique au trichlorure d'azote (NCl3) et aux aldéhydes aux postes de travail et les symptômes d'irritation oculaire et des voies aériennes supérieures, les symptômes respiratoires chroniques, les paramètres fonctionnels pulmonaires et l'hyperréactivité bronchique (HRB) à la métacholine, chez des agents de nettoyage et de désinfection des surfaces et des matériels de l'industrie agroalimentaire (IAA). 175 agents (149 hommes et 26 femmes) travaillant au nettoyage de 17 entreprises de l'IAA (8 abattoirs de bovins, ovins et porcs, 8 abattoirs de volailles et 1 entreprise de plats cuisinés) et 70 salariés non exposés aux produits de nettoyage (52 hommes et 18 femmes) ont été examinés. Les concentrations en NCl3 et en aldéhydes ont été mesurées par des prélèvements d'atmosphère individuels représentatifs de l'exposition respiratoire des sujets. Les symptômes ont été évalués par un questionnaire standardisé ; une spirométrie et un test d'hyperréactivité bronchique (HRB) à la métacholine ont été réalisés. Les sujets ont été considérés comme hyperréactifs (HRB+) lorsque le volume expiratoire maximum en une seconde (VEMS) diminuait de 20 % ou plus par rapport à la valeur initiale. La pente dose-réponse (PDR) a été calculée comme le pourcentage de diminution du VEMS à la dernière dose de métacholine délivrée, divisé par la dose totale administrée. 277 prélèvements atmosphériques ont été réalisés dans les 17 établissements. Pour une entreprise donnée et pour un poste de travail donné, les concentrations actuelles en chloramines, aldéhydes et ammoniums quaternaires ont été mesurées durant les différentes phases de travail. Ceci a permis le calcul d'un indice d'exposition S qui tient compte des valeurs mesurées lors des différentes tâches et du temps passé pour chacune d'elles ainsi que du pouvoir irritant de chacun des produits. Une relation dose-réponse significative a été établie entre tous les symptômes d'irritation et l'indice d'exposition S ainsi que la durée d'exposition. Une telle relation n'a été trouvée ni pour les symptômes respiratoires chroniques, ni pour les paramètres fonctionnels respiratoires, ni pour l'HRB. Les données montrent que les agents de nettoyage exposés au NCl3 et aux aldéhydes dans les entreprises agroalimentaires et tout particulièrement les abattoirs présentent des symptômes d'irritation au niveau des yeux et des voies aériennes supérieures et que la prévalence de ces symptômes est reliée à l'exposition aux produits utilisés. L'exposition aux produits de nettoyage ne semble pas entraîner une HRB permanente, mais ce résultat peut avoir été influencé par une autosélection.