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Sclérodermie systémique : épidémiologie et facteurs environnementaux.
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Publié dans : Presse médicale, vol. 35, n° 12, cahier 2, décembre 2006, pp. 1894-1901, ill., bibliogr.
La physiopathologie de la sclérodermie systémique reste mal élucidée, probablement multifactorielle. De nombreux facteurs ont été incriminés. Parmi eux, les facteurs environnementaux, professionnels et occupationnels prennent actuellement une place prépondérante. La sclérodermie systémique est une maladie rare dont la prévalence est estimée entre 3 et 24 cas/100 000 habitants. La description de foyers sporadiques de plus forte prévalence suggère le rôle de facteurs environnementaux non encore définis. Evoquée dès 1917, l'imputabilité de la silice sur la survenue de la sclérodermie systémique est actuellement reconnue aux tableaux des maladies professionnelles. Les solvants sont incriminés dans plusieurs études cas-témoins de méthodologie rigoureuse leur conférant une imputabilité forte. Pour les autres toxiques (silicone, résines époxy, vibrations, fumées de soudage), les données actuelles ne permettent pas de conclure à leur imputabilité dans la survenue de la sclérodermie systémique. Il existe un lien probable entre la gravité de la maladie (définie par une extension cutanée diffuse, une atteinte pulmonaire infiltrante et le profil immunologique) et l'exposition aux toxiques.