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Syndrome des bâtiments malsains (SBM).
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Publié dans : Revue française des laboratoires, n° 373, mai 2005, pp. 67-72, ill., bibliogr.
Le syndrome des bâtiments malsains (SBM), ou maladie des grands ensembles, regroupe un ensemble de symptômes non spécifiques, chronologiquement liés à la présence dans les bâtiments : rhinite, nez bouché, sécheresse de la gorge, larmoiement, irritation ou sécheresse oculaire, prurit, érythème, somnolence, céphalées, etc. La fréquence des manifestations dans des bureaux, logements, écoles, etc., ont fait rechercher une étiologie toujours multifactorielle. Les facteurs évoqués sont liés au type de système de ventilation et/ou climatisation, à sa maintenance insuffisante, à une température supérieure à 22 °C, à un apport d'air neuf insuffisant, à une humidité relative basse, à des facteurs chimiques émis par des matériaux, des mobiliers et l'activité humaine (dont certains composés organiques volatils, COV), peut être à des micro-organismes aéroportés (tels que moisissures), voire à l'éclairage ou le travail devant écran. Des facteurs personnels, psychosociologiques et organisationnels (antécédents allergiques, sexe féminin, etc.) sont associés. Les prélèvements microbiologiques aéroportés comportent peu de mesures individuelles pour les micro-organismes viables et cultivables comme pour les endotoxines, mycotoxines ou MCOV (composés organiques volatils d'origine microbiologique), dont le rôle causal n'est toujours pas clairement démontré. Bien que de très nombreux progrès aient été accomplis dans la prévention et le traitement des bâtiments anciens ou modernes, le SBM rappelle la nécessité d'une prise en charge multidisciplinaire technique, sociale et médicale pour des manifestations de santé fréquentes au coût social et économique important.